Une voisine sans gêne - Histoires de Sexe

Une voisine sans gêne

... sois libre, c’est plutôt à toi que je me serais attaqué.
— Tu ne parles pas sérieusement ?
— Oh, si. Je te trouve belle, physiquement plus épanouie qu’elle, et sûrement plus compétente. Le papa de Martin a beaucoup de chance. Alors, j’essaie de me consoler ailleurs.
— Le papa de Martin ? Qui sait où il est.
— Mais… Tu es seule, il t’a abandonné ?
— Nous avons fait connaissance dans un bal, un samedi soir. Il était beau, plein d’humour, avait une bonne situation, l’homme parfait, à ce qu’il me semblait. Nous nous sommes mis rapidement en ménage, avons pris un appartement. Pour moi, c’était l’amour de ma vie. La première année, à Noël, il m’a offert un superbe collier en or. J’étais très heureuse, je le lui ai dit. Eh bien, m’a-t-il dit, l’an prochain c’est toi qui choisiras ton cadeau. Oh, je te le dis de suite, je veux un enfant. Et le Noël suivant, j’avais Martin. Mais plus son père.
— Pourquoi ? Vous vous étiez séparés entre temps ?
— Quand je lui ai parlé d’enfant, il a tiqué, m’a dit que nous avions le temps, que nous étions jeunes, qu’on verrait. À ce moment là, j’ai cessé de prendre la pilule, sans le lui dire. Et en avril j’étais enceinte de deux mois. Le jour où j’ai eu confirmation, le soir, dans le lit, je lui air rappelé mon désir d’enfant pour Noël. Trop tard m’a-t-il dit, ce sera pour l’an prochain. Non rassure-toi lui ai-je répondu, je suis enceinte.

Il a bondi hors du lit, s’est mis dans une colère terrible. Tu es une salope, tu m’as piégé, tu m’as ...

... fait un enfant dans le dos. Il s’est rhabillé, est sorti.

« Le lendemain matin, lorsque je me suis réveillée après une nuit affreuse, il était dans la cuisine en train de boire son café. Il ne m’a pas dit un mot. J’ai pensé qu’il était en colère, qu’il allait me faire la tête pendant quelques jours, mais qu’il avait accepté la nouvelle. Enfin, c’était fait, il était au courant. Et je suis partie au travail.

« En rentrant le soir, j’ai trouvé la maison bouleversée. Il avait pris toutes ses affaires, tout ce qu’il avait acheté, le collier qu’il m’avait offert et même mon ordinateur. Pas un mot d’excuse ou même d’adieu.

Mes parents m’ont recueillie, j’ai accouché, et depuis, ce sont eux qui gardent Martin quand je travaille. Quelquefois c’est Chloé. Mais depuis, je me suis juré de ne plus vivre avec un homme. Et je m’y tiendrai, crois-moi. D’ailleurs, depuis je n’ai plus baisé, je ne prends plus la pilule, je ne vis que pour mon fils.

— Tu as tort, tu trouveras un homme qui te comprendra, t’aimera et tu auras l’occasion de donner un frère ou une sœur à Martin.
— Non, jamais ! Je reprendrai peut-être à baiser un jour si je trouve des hommes qui me plaisent, mais je ne vivrai jamais avec aucun d’eux. C’est définitif.

Guy est resté silencieux, stupéfait par ces révélations mais surtout par la violence du discours de Vanessa. Et surtout par sa résolution inébranlable.

Elle s’est excusée, est repartie sans attendre la sortie de l’ami de Chloé.

Quand le compagnon ...