Don Booth et la théière disparue - Histoires de Sexe

Don Booth et la théière disparue

... puis il y a elle aussi, ajouta Agathe en désignant Aurélie qui rougit.
— Je ne suis pas dans le coup, se défendit-elle. Je suis la seule personne ici qui était au courant de la vérité. Mon employeur m’a demandé de me mettre à votre service et de vous faciliter la tâche. Considérez-moi comme votre assistante.

Hmmm… Ainsi, j’avais maintenant deux assistantes : Karen et Aurélie. Certaines images commençaient à me venir en tête.

— Eh bien, qu’attendons-nous ? clama Lord Hurt avec les manières d’un homme qui a l’habitude de commander. Cet étrange Monsieur nous a lancé un défi ma foi fort sympathique ! Retrouver cet objet perdu ne devrait pas être très difficile avec tous ces talentueux détectives rassemblés ici.
— Je vais relever les empreintes digitales, proposa le commissaire de Bombay.
— Moi, j’interroge les domestiques, ajouta Tom Sauyères en crispant ses énormes poings d’une façon peu amicale.
— Je viens aussi, lui dit le glacial yakuza d’une voix qui fit frémir tout le monde ; il faut dire que la perspective d’être interrogé par un tueur spécialiste dans l’exécution d’agents infiltrés n’avait rien de bien réjouissante.
— Je vais aller inspecter les alentours et voir si, à part le bateau que nous avons pris, il existe un autre moyen de quitter l’île, dit Dob Nooth d’un ton supérieur en entraînant Clara à sa suite.
— Tout le monde semble avoir de bonnes idées, dit Van Zoob, mais personne ne peut s’opposer à mon pouvoir de déduction ! C’est moi qui retrouverai ...

... cette théière.
— Et qu’allez-vous faire ? demanda Lady Hurt.
— Je vais aller m’isoler dans ma chambre, et je vais réfléchir avec la plus grande intensité.
— Et vous, Monsieur… euh… pardon mais je n’ai pas saisi votre nom, demanda Lord Hurt.

Karen me poussa du coude et c’est alors que je réalisai que mes fantasmes galopaient en plein milieu d’un trio infernal d’un érotisme insoutenable et que je n’avais pas particulièrement suivi les conversations depuis qu’Aurélie avait prononcé le mot « assistante ».

— Euh, oui, pardon, je suis Booth, Don Booth, le célèbre détective privé de Chicago !
— Vous voulez parler de Dob Nooth ? Je croyais qu’il venait de sortir.
— Mais non enfin ! Ne me parlez pas de celui-là !
— Je ne connais pas d’autre grand détective à Chicago… Vous avouerez tout de même qu’il est bien étrange que personne ne semble avoir entendu parler de vous ! C’est suspect.
— Et pourtant je suis là, j’ai été invité également !
— Oui, très juste. Vous devez sûrement avoir de nombreuses qualités. Donc, que proposez-vous de faire ?
— Et vous, Lord Hurt ?
— Mais ça coule de source, voyons ! Je vais rester ici et diriger les opérations !
— Et, ajouta sa femme, il me semble évident qu’il n’y a pas qu’une seule théière dans ce palace, alors nous dégusterons volontiers une tasse de thé. C’est l’un des seuls breuvages civilisés qui soit ! En plus il est excellent pour la santé, et je m’y connais, voilà dix ans que je supervise des œuvres médicales.
— Le vin rouge est ...