1. Don Booth et la théière disparue


    Datte: 10/04/2018, Catégories: h, fh, fff, fffh, couple, bizarre, hotel, Voyeur / Exhib / Nudisme Masturbation Oral pénétratio, Partouze / Groupe Humour policier, Auteur: Yuri Netternich, Source: Revebebe

    ... smoking blanc, longue barbe, regard glauque…
    
    — Ah ! Jacob, c’est ça ?
    — Non, moi c’est Patrick, répondit le domestique d’une voix rauque à la Joe Cocker. Je peux faire quelque chose pour vous ?
    — Ah oui, attendez, vous êtes le jardinier, c’est ça ?
    — Non, moi je m’occupe du bateau, on s’est vu ce matin.
    — Ah oui, vous êtes le viking, je ne vous avais pas reconnu sans votre ciré.
    — Je ne suis pas viking, je suis irlando-arménien, Monsieur.
    — Façon de parler… Dites, vous n’auriez pas vu trois filles par hasard ? L’une est brune, jolie, avec des beaux seins. Un autre est également brune, jolie, mais avec des seins plus petits. La troisième est blonde, jolie, avec des super seins…
    — Filles… trois… avec des seins ? Laissez-moi réfléchir… oui, j’en ai croisé trois tout à l’heure. Allez vers la suite 105, dans cette direction.
    
    Je remerciai le navigateur et partis dans la direction indiquée avec une pointe d’espoir dans le cœur. Mes pieds laissaient des marques dans l’épaisseur du tapis. Au moins, je ne pouvais pas me perdre, il me suffirait de suivre mes propres traces. J’avais besoin d’un scotch bien tassé et pourtant d’un autre côté, j’avais toujours cette sensation d’avoir la tête lourde, comme si l’air à l’intérieur de l’hôtel était vicié et irrespirable. C’est alors que j’entendis des gémissements étranges…
    
    — Ah non, fini les plans sexe bizarres pour ce soir, murmurai-je pour moi-même.
    
    Mais je collai tout de même l’oreille contre l’épais battant de bois de ...
    ... l’une des chambres.
    
    J’entendais distinctement une voix d’homme. Un homme gémissant, comme psalmodiant une étrange litanie. Mais ça pouvait tout aussi bien être le son d’une télé, les onomatopées d’un homme en train de jouir ou le râle d’agonie d’un mourant. J’eus froid dans le dos, l’absence de mon Colt se faisait de nouveau sentir. Je devais entrer dans cette chambre. Je devais savoir ce qu’il s’y passait. Je poussai le battant, il n’était pas fermé…
    
    L’intérieur était empli d’une étrange fumée à l’odeur particulière, une sorte d’encens qui brûlait la gorge, piquait les yeux et rendait ma tête encore plus lourde. Je ne voyais pas plus loin que dans le cul d’une vierge. La voix de l’homme était maintenant distincte, une voix étrange qui déblatérait de façon monotone un texte incompréhensible. Putain de merde, la fumée étrange, la voix, la litanie… quelqu’un organisait un concert de rap au milieu du château !
    
    Vers un coin de la pièce, une lumière brillait, comme irréelle au milieu de la fumée ambiante. Une atmosphère de cimetière régnait là, et au milieu de tout cela je distinguai la silhouette du passeur sous sa sinistre lanterne : l’homme était là, je devinai sa présence, je m’approchai, sentant mes couilles se rétracter sous l’effet d’une peur mystique que je ne voulais pas admettre. L’homme était assis en tailleur à même le sol, les yeux clos, je le voyais maintenant, et je le reconnus :
    
    — Van Zoob !
    
    Le détective belge ouvrit les yeux et me regarda en clignant ...
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