PokémonVR (21)
Datte: 25/06/2020,
Catégories:
Divers,
Auteur: matchless, Source: Xstory
Les pièges que Secoya nous avait tendus avaient tous été vicieux. Certains plus que d’autres, mais aucun ne pouvait être mis de côté. Pourtant, j’avais l’impression, au plus profond de moi, que le Parc Safari avait été l’un des pires. Nous aurions d’ailleurs dû le voir venir. Secoya ne nous avait jamais donné de répit, alors pourquoi aurait-il pris la peine de le faire ? Et nous, nous avions sauté dans le piège sans même regarder à nos pieds. Pourquoi un endroit si paisible et amusant aurait été implanté dans un jeu aussi sinistre et pervers ? Si nous avions réfléchi un minimum, nous aurions pu deviner que cela ne pouvait être un cadeau. Ou plutôt, ç’avait bien été un cadeau, mais un cadeau diaboliquement empoisonné. À cause de cet endroit presque paradisiaque, nous avions totalement baissé nos gardes. Il avait suffi d’une heure pour que nous oubliassions que ce jeu ne devait pas être sous-estimé. Il avait suffi d’une heure pour que nous oubliassions que la mort nous guettait à chaque combat, et particulièrement dans les arènes. Cette terrible erreur, DeadEnd l’avait payée bien cher. Et nous aussi. C’était la première fois que nous étions témoins d’une mort aussi lente, douloureuse et cruelle. Chaque fois que je fermais les yeux, je revoyais le visage du bêta-testeur nous implorant de l’aider. Il avait dû sentir les toxines se répandre lentement dans son sang. Il avait dû sentir son organisme défaillir petit à petit, pour enfin avoir droit à une agonie atroce. Et nous ...
... autres, les neuf derniers bêta-testeurs, avions dû assister à cela. Je ne le dirai jamais assez, mais en matière de sadisme, Secoya avait dépassé le stade du génie.
Le lendemain de la mort de DeadEnd – nous avions décidé de faire une pause d’une journée afin de nous remettre partiellement de nos émotions -, nous nous rassemblâmes tous devant une immense tour parsemée de fenêtres, sans doute la plus grande de toute la région. La Sylphe SARL, là où nous attendait pour la deuxième et dernière fois la team Rocket. Seulement, nous avions tous gardé en mémoire le massacre de notre premier affrontement avec cette organisation criminelle. Six morts, soit plus de la moitié des victimes actuelles. Loser, comme à son habitude, se plaça entre l’entrée du bâtiment et notre groupe. Il avait beau vouloir masquer ses émotions, il ne parvenait pas à dissimuler la peur dans ses yeux bleus. On pouvait également, en scrutant ses cheveux roux, déceler quelques traces de transpiration.
— Je ne veux plus perdre personne, commença-t-il. Alors nous allons rester groupés, et nous resterons vigilants du début à la fin de ce calvaire.
Le discours habituel. Seulement, ces mots sonnaient faux lorsque l’on se remémorait l’aventure au casino.
— Si vous voyez quelque chose d’inquiétant, ne serait-ce qu’un très léger détail, prévenez tout le monde. Peu importe si c’est une fausse alerte, au moins nous serons prêts à réagir au moindre danger. Et surtout, personne ne se sépare. C’est ce qui nous a coûté ...