Le passé recomposé
Datte: 10/04/2018,
Catégories:
fh,
ff,
fhh,
couple,
cocus,
hotel,
chantage,
Oral
69,
pénétratio,
double,
Partouze / Groupe
yeuxbandés,
confession,
Auteur: ViolaFleur, Source: Revebebe
... même retrouvé un masque ressemblant à celui que j’avais sur mon blog. Et de fil en aiguille, rendez-vous après rendez-vous, j’ai accepté de me caresser devant lui. J’ai longtemps refusé, mais il m’a promis que ce serait la dernière fois et que je n’entendrais plus jamais parler de lui. Je sais ce que valent les promesses d’un maître-chanteur, mais je me suis dit que je pouvais toujours essayer.
Pour ce Skype, j’avais pris soin de « banaliser » ce que la caméra pouvait montrer. Juste un fauteuil, moi bien sûr, et un mur nu. Je ne suis pas idiote au point de laisser des objets qu’une vidéo aurait permis d’identifier et de relier à moi.
Je commence à me rhabiller, honteuse de m’être laissée emporter ainsi. À l’autre bout du réseau, l’homme doit faire de même.
— Merci. C’était magnifique. Je vous regretterai.
Regretterai ! Ainsi, il pense tenir sa promesse. Merci, oh merci mon Dieu !
Mais j’entends distinctement un téléphone sonner. C’est chez l’homme.
— Excusez-moi. J’ai un appel et je dois répondre. Restez en ligne. Je vous mets en attente. Je vous reprends après.
Pourtant je l’entends dire « Allô » et commencer une conversation avec son correspondant. Il a dû oublier de couper le son. D’une oreille distraite, alors que je termine de m’habiller sans cependant enlever mon masque – toujours prudente malgré sa promesse – je suis la discussion. La voix, qui est pour moi toujours nasillarde, prend petit à petit une consistance, une présence qui m’interpelle. ...
... C’est surtout que, de l’autre côté, on parle horaires, aménagement des enseignements. Mais lorsque l’homme dit « Non, les soirs je dois être libre pour récupérer mes enfants. Maryline rentre bien trop tard… »
Maryline. Enfants. Horaires de cours.
C’est mon mari ! C’est Paul !
Non, ce n’est pas possible ! Et pourtant, maintenant attentive, chaque parole échangée de l’autre côté me le confirme : c’est bien lui. Dissimulé derrière cette voix nasillarde, c’est mon mari qui, depuis des mois, se fait passer pour un maître-chanteur. C’est à lui que je me suis confiée. Pire, c’est devant ses yeux que je me suis comportée comme une salope.
Mais pourquoi ? Pourquoi ?
Plongée dans ma colère et ma honte, je n’ai pas remarqué que la conversation a cessé.
— Lise ? Vous paraissez troublée. Mais je vais tenir ma…
— Salaud ! Salaud !
— Pardon ?
— Paul, je sais que c’est toi. Jamais je ne te le pardonnerai.
Et furieuse, je coupe mon ordi.
Ce soir, je rentre de bonne heure. J’ai été de toute façon incapable d’être efficace tellement je ne pouvais cesser de penser à ce qui m’arrive. La honte. La colère. Mais aussi l’angoisse. Ainsi, Paul savait ! Mais pourquoi ne pas m’en avoir parlé ? J’aurais tout accepté pour me faire pardonner. Mais de cette façon… Me mener en bateau. Le salaud, il devait se régaler de me voir dénudée devant un inconnu ! Et si c’était pour divorcer ?
La maison est silencieuse. Pas un bruit. J’appelle « Maryse ? Pauline ? » C’est Paul qui me répond ...