1. Lectures érotiques (22). John Flaherty-Cox : « Alicia » (Editions Blanche, 2007)


    Datte: 10/04/2018, Catégories: Dans la zone rouge, Auteur: Olga T, Source: Hds

    ... jouir sans pouvoir retarder ce moment. »
    
    CE ROMAN ET MOI
    
    « Alicia » est dans la continuité de la trilogie écrite par John Flaherty-Cox mais il choisit un angle différent en insistant sur la bisexualité d’Alicia.
    
    Comme je l’avais soulevé dans ma fiche de lecture « Lectures érotiques (21). John Flaherty-Cox : « Etienne » (Editions Blanche, 2003) », l’auteur, voulant sans doute permettre la lecture du roman sans avoir préalablement découvert la trilogie, fait quelques retours en arrière sur des épisodes qui avaient été développés dans « Diane » et en particulier les scènes d’amour entre Alicia et Diane, ainsi que le trio amoureux que formèrent Alicia, Diane et Etienne. L’auteur a su limiter la longueur ces « flash-back », présentés avec le regard d’Alicia (en particulier les Chapitres 2 et 4 « souvenirs de Rognes »)
    
    J’avais beaucoup aimé le premier roman érotique de John Flaherty-Cox « Diane » (voir « Lectures érotiques (20). John Flaherty-Cox : « Diane » (Editions Blanche, 2000), parue sur HdS le 27 juillet 2019.)
    
    J’ai été quelque peu déçue par le roman suivant (Lectures érotiques (21). John Flaherty-Cox : « Etienne », paru sur HdS le) et je n’ai pas pu me procurer le 3ème volet de la trilogie « Paul »
    
    J’étais sortie de la lecture d’ « Etienne » avec le sentiment que l’auteur cherchait à exploiter le même filon et j’avoue avoir été tentée de ne pas lire Alicia.
    
    J’ai finalement surmonté cette tentation et je ne le regrette pas. « Alicia » n’est pas une ...
    ... prolongation de la trilogie, c’est tout autre chose.
    
    « Alicia » est un roman érotique et un roman d’amour, avec des scènes qui allient la tendresse et la crudité.
    
    Ce ne sont pas les scènes de l’initiation d’Alicia avec Carlos, sa découverte du SM avec un couple ou encore son expérience avec un trans qui m’ont intéressée.
    
    C’est parce qu’« Alicia » est un bel hommage à la bisexualité féminine.
    
    J’ai repris ci-dessus quelques passages magnifiques sur la beauté de l’amour saphique et j’avoue n’avoir pas résisté à la tentation de me caresser en lisant ces lignes. Je me suis imaginée être Alicia dans les bras de ses amantes.
    
    Je n’ai évidemment rien contre les femmes qui sont exclusivement lesbiennes, je les respecte, mais ne saurais me passer d’étreintes viriles.
    
    Agun, ma compagne, ma femme, était une lesbienne exclusive, avant que je ne la persuade de découvrir le bonheur incomparable d’une étreinte virile, qui ne saurait être remplacée par un gode ceinture, même si, à l’instar d’Alicia avec ses amantes, j’aime baiser sauvagement mon amour avec mon gode ceinture, cet instrument qui me permet de posséder ma femme, mais aussi, je le rappelle, mon chéri, que j’aime sodomiser avec le même engin.
    
    En lisant ce roman, j’ai mesuré la chance d’être bisexuelle. Jamais je ne remercierai assez Maria, l’épouse de mon initiateur, Gianni, de m’avoir fait, le jour-même de mon dépucelage, découvrir le plaisir entre femmes.
    
    Cette lecture m’a amené à réfléchir à ma bisexualité, que ...
«12...567...»