1. Le jeu de la séduction et de la mort (1)


    Datte: 22/06/2020, Catégories: Divers, Auteur: Erika Sauw, Source: Xstory

    ... ai pas pensé.
    
    — Tu devrais arrêter d’être aussi prude. J’espère une loi qui interdira aux jolies filles comme toi de s’habiller.
    
    — Je ne suis pas prude. Maintenant, permets-moi de m’essuyer.
    
    Un instant plus tard, Maylis quitta la salle de bain et revint devant Kilian. Il avait éteint l’écran et pris un verre d’eau avant de retourner s’asseoir sur son lit.
    
    — J’étais en train de regarder une scène du Jeu du sexe et de la mort, dit-il, comme si ça pouvait tout excuser.
    
    — Et alors ?
    
    — Et alors tu aimes, non ?
    
    — Je t’ai laissé croire ça ? fit Maylis en s’asseyant à côté de lui.
    
    — Ben oui ! Tu le regardes avec moi. Et puis, j’ai bien vu que ça t’intéresse.
    
    — C’est vrai qu’il y a du suspense, mais voir des gens s’entre-tuer, ce n’est pas pour moi. On ne t’a jamais dit que c’est une émission pour les hommes ?
    
    — Si, mais il y a beaucoup de femmes qui le regardent.
    
    — Je le regarde pour te faire plaisir. Il y a d’autres choses qui m’intéressent à la télévision.
    
    — Je sais que je dis beaucoup de conneries, mais là, je suis sûr d’avoir raison, insista Kilian. Tu louches sur les mecs qui sont dans ce jeu. Ne dis pas le contraire.
    
    — Oui, reconnut Maylis.
    
    — Avoue que tu es une grande amatrice d’hommes.
    
    La jeune femme baissa les yeux sans répondre.
    
    — Si tu veux le savoir, tu es la fille la plus chaude que j’ai rencontrée. Et pourtant, j’en ai connu quelques-unes...
    
    Cette affirmation fit rougir Maylis
    
    — Pourquoi tu ne veux pas tapiner ? ...
    ... questionna Kilian.
    
    — Parce que je n’ai pas envie de passer mon temps à me faire enfiler par des inconnus.
    
    — Tu dois accrocher les hommes qui te plaisent. Toutes les filles font ça.
    
    — Non, pas toutes. C’est d’abord une question d’argent.
    
    — Justement ! Ramènes-en un peu à la maison... C’est pour toi que je dis ça. Tu comptes vivre avec rien du tout encore combien de temps ?
    
    En réalité, Maylis avait déjà vendu quelques services sexuels, ce qui était inévitable pour une belle demoiselle comme elle. Des hommes l’avaient abordée dans la rue, de manière très polie, et elle leur avait cédé. C’était d’ailleurs à peu près ce que Kilian avait fait.
    
    Grâce à la surveillance généralisée de la population, les prostituées exerçaient leur activité dans la sécurité la plus complète, pour ne pas dire dans l’insouciance. Les clients n’osaient même pas dire un mot de travers, puisque tous les mouvements étaient regardés et toutes les conversations écoutées. Tous les citoyens étaient informés de leur état de santé, même si les moyens de se soigner n’étaient pas forcément disponibles. De plus, les sommes gagnées n’étaient pas imposées.
    
    — J’aimerais trouver un autre moyen, murmura Maylis.
    
    Mais à part les métiers du sexe, il n’y avait rien. Les strip-teaseuses et les danseuses nues n’avaient pas la cote, dans ce monde où des filles très dénudées pouvaient se voir à tous les coins de rue. Il ne restait guère que la pornographie.
    
    Kilian avait une idée en tête depuis qu’il avait ...
«1234...»