Vingt-quatre heures de folie
Datte: 20/06/2020,
Catégories:
fh,
fplusag,
jeunes,
amour,
dispute,
Oral
pénétratio,
mélo,
Auteur: Phileras, Source: Revebebe
... craquent, quelques grosses larmes coulent le long de ses joues. Serge, qui n’a pas encore quitté le local voit la scène. Il s’approche de Dora, la prend dans ses bras et lui dit :
— Ne pleure pas Dora, je n’aime pas voir une femme pleurer, surtout pas toi, avec tout ce que tu fais pour nous. S’il n’y a pas de soirée banquet, on fera sans.
— J’aurais pu prendre plus de conseils auprès des anciens.
— Tu te dévoues déjà assez pour les autres, on a tous le droit de faire une bêtise. Ne t’inquiète pas pour les conséquences, je suis à tes côtés et tu peux compter sur moi.
— C’est gentil de me dire tout ça, Serge. Je vais quand même demander un coup de main à la secrétaire particulière du maire pour tenter de faire quelque chose.
— On dîne ensemble ce soir ?
— Non merci, Serge, je ne pourrai pas. Avec ce qui vient de me tomber dessus, ça ne passera pas. Je suis beaucoup trop nouée.
— Tiens-moi au courant, Dora. Tu peux m’appeler quand tu veux sur mon mobile… Mais n’en fait pas trop, l’important c’est la conférence, pas la bouffe.
Serge ne pense pas un traître mot de ce qu’il vient de dire. Il quitte les locaux, très perturbé par cette absence de soirée banquet et ennuyé, mais sans plus, par le choc induit sur Dora. C’est vrai qu’il ne faudrait pas qu’elle flanche, dans la région tout le monde a trop besoin d’elle.
Dora, qui a horreur des échecs, téléphone à la secrétaire particulière du maire dès le départ de Serge. Elle se présente en détail et lui décrit l’étendue ...
... du problème. Les congressistes, surtout les hommes, ne lui feront pas de cadeaux. Les sous-entendus machos sur les compétences des femmes vont pleuvoir à foison. La secrétaire l’écoute attentivement, sans jamais l’interrompre. Sa réponse comporte une lueur d’espoir :
— Personnellement, je ne peux pas faire grand chose pour vous, Dora, mais je connais une ou deux personnes qui sauront vous donner un sérieux coup de main.
— Vous me remontez le moral.
— En particulier, je vais contacter une femme qui est presque une amie. Elle est enseignante, mais surtout syndicaliste, et elle dispose d’un carnet d’adresses impressionnant. C’est une femme qui a le cœur sur la main.
— Je ne sais comment vous remercier.
— Attendez après-demain pour le faire. Je ne vous garantis rien de ferme, seulement ma bonne volonté.
— C’est déjà beaucoup.
— Vous savez, Dora, organiser une soirée banquet en un jour et demi avec très peu d’argent relève du miracle, mais comme le dit le proverbe, qui ne tente rien n’a rien. Un dernier détail combien y aura–t-il de personnes à table ?
— Un peu plus de deux cents, à dix ou vingt près.
— Je vous rappelle demain vers midi.
Barbara est à mi-chemin de ses quarante et de ses cinquante ans. C’est une belle femme très méditerranéenne, la peau mate, des cheveux noirs assez longs et une voix très chantante. Très discrète sur sa vie privée, cette mère d’une grande fille de dix-huit ans en première année de fac, ne s’est jamais mariée.
Enseignante agrégée ...