1. Lendemains de fêtes


    Datte: 14/06/2020, Catégories: fête, amour, chantage, dispute, théatre, Humour policier, amourcach, regrets, Auteur: Hidden Side, Source: Revebebe

    ... gonflé, là !
    
    Nicolas : Remonté, plutôt. Ça ira peut-être mieux quand j’aurai compris pourquoi tu t’es marié avec ce type.
    
    Marianne : Ce n’est pas de ça dont je voulais te parler…
    
    Nicolas : Mais moi, c’est ce que je veux savoir ! Pourquoi l’as-tu épousé ?
    
    Marianne : Parce que… Parce que c’est le père de ma fille, voilà ! T’es content ?(Elle cache son visage dans ses mains.)
    
    Nicolas : Non, désolé. Je nage toujours.
    
    (Marianne soupire. Elle se lève, vérifie la porte de Jennifer, puis fait les cent pas devant le canapé.)
    
    Marianne : Si tu veux savoir, tout a commencé à dérailler lors de cette fameuse soirée, quand j’ai commis l’erreur de sortir avec Fabrice. Il m’a fait boire… et ensuite, il m’a baisée dans sa voiture.
    
    Nicolas : Je m’en doutais ! Le fumier !
    
    Marianne : On s’est revus deux ou trois fois, rien de très sérieux. J’avais même envisagé de reprendre contact avec toi…
    
    Nicolas : Pourquoi ne pas l’avoir fait ?
    
    Marianne : Parce qu’entre-temps j’ai découvert que j’étais enceinte. Je portais l’enfant d’un type pour qui je n’éprouvais pas grand-chose à part du mépris.
    
    Nicolas : Tu n’as pas envisagé de…
    
    Marianne : Non, je n’ai pas avorté. À Dijon, dans les années 80, l’IVG n’était pas très populaire. Et puis ma famille était riche et respectée, mes parents très à cheval sur les principes et la morale. Ils ne l’auraient jamais toléré…
    
    Nicolas : Mais enfin, c’était ta vie, ton corps ! Et surtout, c’était un accident !
    
    Marianne : Je ...
    ... sais, ça paraît dingue. Tu n’imagines pas à quel point j’étais déboussolée ! Au bout d’un mois, je suis allée voir Fabrice pour lui annoncer « la nouvelle ». Et là, il me sort une énormité. Ce fameux soir, je lui aurais dit que je prenais la pilule… J’étais encore vierge, Nicolas !
    
    Nicolas : L’immonde salopard !
    
    Marianne : Oh, j’ai ma part de responsabilités, moi aussi. Même si je l’ai surtout laissé faire ce qu’il voulait, dans la voiture, j’étais consentante.
    
    Nicolas : Mais pourquoi avoir couché avec un connard pareil ?
    
    Marianne : Parce que tu m’avais blessée, Nicolas ! À l’époque, j’étais stupide et orgueilleuse. Sur le moment, m’offrir à lui m’a paru la meilleure façon de t’humilier…
    
    Nicolas : D’une logique imparable. Mais de là à l’épouser, y a une marge non ?
    
    Marianne : Mets-toi à ma place, je ne savais plus quoi faire ! Alors j’ai perdu les pédales, je me suis enferrée un peu plus. Je l’ai supplié de légitimer l’enfant.
    
    Nicolas : Pourquoi ne m’as-tu rien dit ? J’aurais été trop heureux de le reconnaître à sa place !
    
    Marianne : Ah oui ? Après m’être fait engrosser par ton pote, j’imposais dans ta vie le fruit de nos ébats automobiles ? J’ai ma pudeur, Nicolas. Et il n’y avait aucune raison que tu hypothèques ton avenir par ma faute…
    
    Nicolas : Et Fabrice, qu’est-ce qu’il a fait ?
    
    Marianne : Avant de répondre, il a exigé que l’on baise à nouveau. Mais cette fois, il m’a fait prendre des poses obscènes, me disant que j’allais devenir sa salope ...
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