1. Lendemains de fêtes


    Datte: 14/06/2020, Catégories: fête, amour, chantage, dispute, théatre, Humour policier, amourcach, regrets, Auteur: Hidden Side, Source: Revebebe

    ... sac.)
    
    Fabrice : Voilà, tu as toutes les cartes en main. Alors à toi de jouer, à présent !
    
    La stagiaire : C’est vraiment vrai, pour le contrat à durée indéterminée ? Vous comprenez, je suis devenue méfiante. C’est si rare qu’on se demande parfois si ça existe encore…
    
    Fabrice : Mais oui, fais-moi confiance ! Et là, c’est le chef qui parle ! En attendant, je m’occuperai bien de toi… jusqu’à ce que t’en aies plein le cul, d’ailleurs.
    
    La stagiaire : Aïe, mais ça fait mal, par là !
    
    Fabrice : Oui, mais c’est si bon…
    
    La stagiaire (se ravisant) : Ok, je suis d’accord pour passer par la petite porte, mais juste une fois ! Et seulement s’il y a intégration derrière…
    
    Fabrice : Compte sur moi ! Tu vas voir comment je vais bien te l’intégrer dans le derrière, mon gros CDI !
    
    (Il en pleure de rire – des glapissements de chacal – avant de retrouver son sérieux.)
    
    Fabrice : Bon alors, qu’est-ce que tu penses de ma proposition ? C’est réglo, non ?
    
    La stagiaire : Heu… c’est que vous me prenez un peu à froid, là, m’sieur Morzini. Je dois y réfléchir… Mûrir encore un peu vos arguments…
    
    Fabrice : Inutile, ils sont à point !(s’emparant de la main de la stagiaire, il la plaque sur ses bijoux de famille) Allez ! Arrête de te dérober, petite morue! Il est temps d’entrer dans le vif du sujet !
    
    (Il la bascule sur la table et l’embrasse à pleine bouche. La stagiaire résiste mollement, tandis qu’il lui malaxe le sein gauche. On entend soudain un bruit de chasse ...
    ... d’eau, puis des pas.)
    
    La stagiaire (essoufflée et soulagée) : Arrêtez ! On vient !
    
    Fabrice : Oh, ce sera bientôt ton tour, toi aussi… Tu perds rien pour attendre !(Il la lâche.)
    
    Acte II, scène 2
    
    (La porte des toilettes s’ouvre et un homme en sort.Il jette un coup d’œil à la stagiaire, qui s’éloigne, visiblement pressée.Puis l’homme avise Fabrice, terminant son café avec nonchalance…)
    
    L’homme (le détaillant de pied en cap) : Incroyable… Fabrice Morzini !
    
    Fabrice : On se connaît ?
    
    L’homme : Holà, plutôt deux fois qu’une ! Tu me remets pas ?
    
    Fabrice : Heu… non !
    
    L’homme : Ça fait un bail, faut dire ! La fac de Dijon, en 87. T’étais en Deug Sciences-Éco et moi en Maths-Physique.
    
    Fabrice (se frappant le front) : Oh putain ! Nicolas Prud’homme… C’est pas vrai que c’est toi ! Bon dieu, qu’est-ce que t’as changé ! Mais en bien, hein ! Tu t’es mis au sport ou quoi ?
    
    Nicolas : Mouais, histoire de se maintenir.
    
    Fabrice : Tu m’étonnes, que je t’ai pas reconnu ! Quelle prestance ! Rien à voir avec ce pataud qui avait peur des filles.
    
    Nicolas : Peur, peur… Faut rien exagérer non plus !
    
    Fabrice(se rapprochant du distributeur de boissons chaudes) : Je t’offre un café ? T’as bien deux secondes !
    
    (Sans attendre la réponse, il enfourne sa monnaie dans la machine.)
    
    Nicolas : En tout cas, toi t’as pas changé ! Toujours avide de chair fraîche, à ce que je vois…
    
    Fabrice : Tu… tu nous as entendus ?
    
    Nicolas : Pas besoin, j’ai vu ton gibier ...
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