Petite pute pour daddies (1)
Datte: 11/06/2020,
Catégories:
Gay
Auteur: yannlakeu, Source: Xstory
Il y a avait du monde sur le palier. Des déménageurs. Le logement d’en face avait trouvé preneur. Ces types baraqués encombraient l’escalier, et l’ascenseur évidemment, était encore en panne.
Dévaler l’escalier quatre à quatre avec deux types qui déplacent une commode, ce n’est pas évident. Pourtant j’étais pressé. J’allais encore arriver en retard au lycée et, comme je repique ma term, le surgé n’allait pas me rater.
— Alors Christian, on s’entraîne pour redoubler une seconde fois ?
Connard !
Le soir, maman m’a demandé des nouvelles de la journée et banalités de ce genre.
— Tu as vu, on a un nouveau voisin !
— Mouais... déménageurs... aperçu...
— On pourrait l’inviter à l’apéro.
— M’en fous !
— Mon Cricri !
— Si ça te fait, plais’ !
— Vendredi ?
— Ouais. S’tu veux.
Et puis j’ai oublié et on a été vendredi.
J’aime bien les vendredis soirs. Je peux pioncer le lendemain matin. Alors quand je sais que maman dort, je sors ma boîte de Kleenex, j’allume l’ordi et je me tape une bonne queue en matant un film sur un site porno, à moins que je ne lise une histoire sur xstory.
J’espère que le mec ne va pas rester trop longtemps. J’ai hâte de revoir ce film avec Colt Rivers. J’adore ce hardeur et sa toison pubienne... ah oui, je suis gay. Mais ne le répétez pas, je n’ai pas fait mon coming-out... et d’ailleurs, je suis toujours puceau. Quand les parents ont divorcé, il y a deux ans, on est venu s’installer ici. J’habite seul avec maman dans ...
... un très vieil appartement... Non, en fait l’appart est vaste, moderne et cool.
Comme on est arrivé tard dans ce bled, j’ai été inscrit dans un lycée privé où j’ai décrété, peut-être un peu vite qu’ils étaient coincés du string. Pourtant il y a des gays qui ne se cachent pas... sans être tapageurs non plus. Cela a l’air de bien se passer pour eux. Je les envie. Moi je n’arrive pas à dire que je suis PD. Je ne sais pas pourquoi. Peur de décevoir maman ?
Bon, le mec va venir pour l’apéro, maman va le garder à dîner et il va partir tard. Il faudra que j’attende gentiment d’aller trerouver Colt Rivers et sa bande de barebackeurs.
Il est arrivé peu après moi. Je l’avais oublié et préparais déjà ma soirée, la boîte de Kleenex sur la table de nuit. Le gars a sonné, maman est allée ouvrir. Elle était tout excitée.
J’ai compris. Magnifique quadragénaire, presque quinqua, facilement un mètre quatre-vingt-dix, épaules larges, teint bronzé, basané même, yeux gris-verts, cheveux déjà blancs, assez courts, ramenés vers l’arrière, léger collier de barbe et moustache discrète assortie, sourire Colgate. Ouah, le mâle !
Maman est en chasse. La solitude lui pèse. Ce n’est pas la première fois depuis deux ans qu’elle flashe sur un type... J’avoue que celui-là.
— Christian, voilà, Monsieur... Monsieur...
— Pollagrande... Juan. Vous pouvez m’appeler Juan.
— Mon fils Christian.
J’ai passé le reste de l’apéro à le dévisager... et à l’envisager, comme disait Edgar Faure (Ben ...