1. Chloé à Paris (1)


    Datte: 08/06/2020, Catégories: Trash, Auteur: Matt Demon, Source: Xstory

    ... mouiller ma petite culotte pour un vieux de quarante ans au moins. Je dormis très mal, me demandant ce que j’allais bien faire au matin. Au fond de moi je me disais que je n’avais pas le choix, mais j’aurais bien voulu quand même connaître les intentions de ce monsieur Chandler.
    
    Je pris une douche presque froide pour chasser les miasmes de fatigue, grignotais des petits pains suédois en buvant du thé. Comment m’habiller, la tenue d’hôtesse d’accueil ? Je n’osai pas enfiler un jean, qui aurait masqué mes jambes mais m’aurait sûrement valu des reproches. J’optai donc pour une petite robe en coton imprimé et des sandales plates à bride lacée sur les chevilles. Le métro était bondé, je me serrai contre un dossier, dominée par la foule des travailleurs matinaux. Je ne mesure qu’un mètre soixante, après tout. En sortant à St Sulpice, j’avais cinq bonnes minutes de marche jusqu’à la maison d’édition. Sans plus réfléchir, je montai au quatrième et frappai à la porte du bureau du Directeur. Personne ; je regardai l’heure : 7 h 57. J’entrai donc et actionnai l’interrupteur à tâtons ; la lumière inonda la pièce, me faisant cligner des yeux. Je regardai autour de moi, cherchant une raison de rester, ou une raison de fuir, au choix.
    
    Je me mis rapidement en position en entendant l’ascenseur s’arrêter et sa porte s’ouvrir en chuintant. Quelqu’un entra derrière moi, je respirai plus fort, à deux doigts de trembler d’appréhension. Une voix dure que je reconnus comme étant celle du ...
    ... patron lança :
    
    — Écarte plus les jambes, je veux un mètre d’écart entre tes pieds.
    
    Un mètre ? C’est pas un peu beaucoup, non ? Je déplaçai mes pieds en m’ouvrant peu à peu pour obéir à l’arrivant. J’y étais, au mètre ? J’avais les jambes à l’équerre ou presque quand il estima que ça suffisait.
    
    — Lève bien les coudes, plus écartés, les mains restent à plat… On ne bouge plus.
    
    Il passa devant moi, s’appuya à son bureau comme vendredi soir. Il était superbe dans son costume sombre taillé sur mesure ; il lissa négligemment sa cravate en m’examinant.
    
    — Baisse les yeux, tu n’as pas à me fixer, regarde mes chaussures ou ma queue. Ainsi tu es là ; j’en aurais mis la main au feu, Tu as tout de la fille qui a besoin de l’autorité d’un homme. Relève la tête !
    
    Il avait soulevé mon menton et me fixait de ses yeux froids, un sourire cruel aux lèvres. Je ne pus faire autrement que de plonger dans son regard hypnotisant. Je fus tenté de baisser les paupières mais n’y arrivai pas. Mon cœur battait follement dans ma cage thoracique et ma respiration devenait hachée, et je n’arrivai pas à bouger tellement j’étais oppressée.
    
    — Tu es encore vierge ?
    
    — …
    
    — Réponds, vite. Je veux la vérité !
    
    — Oui...
    
    — Parle plus fort, et dis « monsieur ».
    
    — Oui Monsieur.
    
    — Tu as déjà pratiqué une fellation ?
    
    Je secouai négativement la tête avant d’être stoppée par le regard dur de Chandler.
    
    — Non Monsieur.
    
    — Bien, parfait. Ça ne va pas durer, sache-le. Tu m’offriras ...