1. Noël rouge


    Datte: 07/06/2020, Catégories: fh, hagé, prost, grossexe, hotel, voiture, Oral préservati, pénétratio, contes, Auteur: Forti, Source: Revebebe

    ... longue barbe blanche qui mange son visage en dessous du bonnet rouge bordé de fourrure blanche. Il porte une sorte de houppelande rouge vif pour ce que j’en vois. Le bonhomme à l’air sans âge et très rond. Le père Noël tel que tous les petits enfants l’imaginent.
    
    Je me rappelle, petite, ma mère m’avait emmenée dans les grands magasins voir les décorations de Noël, les guirlandes lumineuses, les automates. Au milieu du magasin trônait un homme en rouge que j’ai tout de suite reconnu. Je savais que je n’avais pas été obéissante la semaine précédente et j’avais peur qu’il me reconnaisse, me prive de cadeaux et pire, me dénonce à ma mère. J’ai pleuré pour ne pas aller lui faire un bisou. J’ai fait la comédie. Mais j’ai quand même eu les plus beaux cadeaux que j’avais repérés dans les rayons.
    
    Alors que j’allais lancer mon tarif habituel, il me devance d’une voix chaude et forte :
    
    — Ton prix est le mien, monte, on y va.
    
    Comment résister au Père Noël, surtout quand on est la Mère Noël. Je grimpe, à mes risques et périls, dans la voiture. Une fois à l’intérieur, on est complètement isolé du reste du monde qui est devenu tout blanc. Même la brèche sur le devant ne me paraît plus aussi claire. Cela ne semble pas gêner le bonhomme qui repart aussi sec. Je lui indique l’hôtel et il glisse autant qu’il roule jusqu’au bord du trottoir devant la porte. La voiture diffuse une chaleur douce. Je profite du trajet pour regarder mon client de haut en bas. Il est bien déguisé, tel le ...
    ... sympathique distributeur de cadeaux. J’aperçois le pantalon écarlate qui sort des bottes en cuir du même ton. Une bedaine ronde sur laquelle cascade la barbe blanche repose sur ses cuisses. En y regardant de plus près la barbe et le ventre ont l’air vrai.
    
    Je risque une plaisanterie :
    
    — Vous n’avez pas autre chose à faire ce soir ? Les enfants vous attendent.
    — Les enfants, j’en ai soupé. C’est bon, j’ai fini mon boulot.
    
    J’en conclus, ô surprise, que j’ai affaire à une pâle copie du célèbre personnage qui devait travailler à l’entrée des grands magasins tout proches.
    
    Nous entrons, dans l’hôtel. Jo, le second, se marre en nous voyant. Il n’en oublie pas de facturer sa chambre minable à 50 euros l’heure. J’emporte la serviette sensée être propre et nous grimpons deux étages.
    
    Il ouvre la porte avec la clé affublée de sa lourde étoile en bronze. Nous entrons. La chambre minable sent la poussière, le foutre et l’eau de Javel. La courtepointe tachée est vaguement étendue sur le lit dont les draps ne sont pas changés à chaque client. Au mur, la glace piquée et fêlée regarde le lit d’un air blasé. Une copie du célèbre tableau de Courbet par un peintre du coin s’étale sur le papier peint défraîchi. Tel qu’il est, il fait plus penser à la fin du Monde qu’à son Origine.
    
    Mon client va jusqu’à la table de nuit sur laquelle il pose la clé et 100 euros sans que je lui ai jamais donné mon tarif. D’un autre côté, je ne fais pas dans l’originalité sur ce point. Je commence à ...
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