Complot et secrets
Datte: 30/05/2020,
Catégories:
fh,
fagée,
extracon,
bizarre,
campagne,
amour,
humilié(e),
vengeance,
nonéro,
mélo,
sorcelleri,
fantastiq,
amourdram,
Auteur: Musea, Source: Revebebe
... un initiateur en matière de sensualité et même si Marthe n’aimait pas les manières du luthier Lafargue et le jugeait dangereux, elle estimait que son tempérament libertin ferait l’affaire sur cette enfant peureuse. Elle le manipulerait à distance, à son insu. Elle n’aurait qu’à reprendre la formule qui avait fonctionné autrefois sur Bertrand Bergheaud et tout se déroulerait selon ses plans.
Avant de retrouver la comtesse, elle fixa avec cruauté la lampe Tiffany posée sur le guéridon, avant de murmurer :
— Ta fille sera bientôt la propriété de la magie noire et de mon filleul, ma chère Rose ! Et tu ne pourras rien changer à ma victoire. Où que tu sois !
Le lendemain après-midi, alors que l’orage grondait sur la colline et qu’un déluge inondait la cour, clouant la jeune fille à l’intérieur, Claire entendit frapper à sa porte. Pensant qu’Anita venait la voir, elle ouvrit le loquet et se retrouva face à Louis, trempé et grelottant, ses cheveux ruisselants inondant sa veste.
— Vous ?
— Laissez-moi entrer, je vous en prie. J’ai à vous parler.
Sans lui laisser le temps de répondre, il pénétra dans la petite maison. Dehors, le tonnerre claquait les désordres du ciel et une pluie lourde frappait contre les tuiles du toit. Claire, figée par la surprise, fixait le luthier d’un air hagard. L’homme semblait triste, et il regardait la jeune fille d’un air douloureux :
— Sans vouloir vous commander, pourriez-vous me faire un café ?
— Oui, bien sûr. Venez dans la ...
... cuisine vous sécher. Je vais chercher une serviette pour vos cheveux.
Louis l’arrêta :
— Ne prenez pas cette peine, un simple torchon suffira.
— Comme vous voulez. Donnez-moi votre veste, que je l’essore dans l’évier. Pour être aussi trempé, vous êtes parti au plus fort de l’orage.
Le luthier sourit.
— J’aime assez ce genre de temps. Et au moins j’étais sûr de vous trouver chez vous.
Claire lui rendit son sourire. Elle prit la cafetière qu’elle laissait toujours sur un coin de la cuisinière et versa le moka brûlant dans un mazagran, avant d’y ajouter un peu de cannelle. Croisant le regard étonné de Louis, elle crut bon de préciser :
— Pour éviter d’attraper un rhume. La cannelle a des propriétés antiseptiques. Vous aimez votre café sucré ?
— Non. Sans sucre, ça m’ira très bien. Je sais que ça ne se fait pas d’entrer chez une femme ainsi, mais il fallait que je vous raconte quelque chose. Quelque chose que je vous ai caché alors que peut-être, si vous l’aviez su, vous… vous auriez réagi différemment.
Claire le regarda sans comprendre.
— Quand j’ai reçu mon linge hier avec les tissus pliés dedans, je n’ai pas simplement été déçu, peiné. J’ai été embarrassé. Pas pour moi mais pour vous, qui avez dû confier nos entrevues à votre amie, alors que sans doute vous n’auriez pas été contrainte de le faire dans d’autres circonstances. J’ai été stupide de déposer ce paquet. Mais je ne savais pas comment vous inviter sans vous faire peur. Pourtant, d’habitude je suis ...