Tranche de vie
Datte: 29/05/2020,
Catégories:
romance,
fh,
couple,
voisins,
amour,
Voyeur / Exhib / Nudisme
Auteur: Nicolas-photographe2, Source: Revebebe
... chemin à suivre. Au bout d’une demi-heure, nous étions au cœur de la forêt. Le sentier était souvent envahi de ronces ou coupé par un tronc pourrissant, ou encore barré par une branche basse. Le rythme baissait. Nous nous sommes arrêtés pour souffler un peu. J’en ai profité pour l’enlacer, l’embrasser, tenter quelques caresses. Rien ou presque ne s’y opposait ; en tout cas, pas elle. Très vite, elle aussi prit quelques libertés.
Un vieux chêne centenaire depuis longtemps offrit un point d’appui à notre équilibre vacillant. Je sentais dans mon dos le relief de son écorce, contrastant avec la douceur des caresses qui m’étaient prodiguées. Nos légers vêtements de sport n’ont pas résisté longtemps : ils sont tombés, faisant sur le sol des taches de couleurs vives sur fond des feuilles mortes de l’automne précédent.
Nus, à l’exception de nos chaussures, nous mettions nos souffles et nos désirs dans un concert que Dame Nature ne pouvait qu’encourager. Vacillant au gré des caresses de plus en plus précises et intenses que nous échangions, nous avons fini par tomber au sol sur la mousse fraîche. Insouciants de ce qui nous entourait, nous jouions notre symphonie à l’amour, retardant autant que nous le pouvions l’entrée dans le final.
Nous avons vibré ensemble au point d’orgue, le prolongeant en parfaite harmonie, pour finir en silence, épuisés, heureux.
Le soleil filtrait entre les feuilles nouvelles et nous caressait de ses rayons. À quelques mètres de nous, le ruisseau ...
... faisait entendre son doux babil. Il nous a rafraîchis, puis nous nous sommes rhabillés et avons repris notre exercice à un rythme bien moins soutenu. Nous sommes arrivés à la maison vers 11 heures. Ma mère écossait quelques petits pois sur la terrasse. Le temps de nous dire un rapide bonjour et nous étions sous la douche, coincés dans la petite cabine où nous pouvions à peine bouger.
Lorsque nous sommes redescendus, tous les deux en jeans et tee-shirt, mon père était revenu du jardin. Il offrit à Margaux quelques brins de muguet tardifs. Elle le remercia, et après avoir demandé à ma mère un petit vase, monta les installer sur la table de nuit dans notre chambre.
Peu après, nous sommes partis pour Sarlat. Dans la voiture, les hommes devant, les femmes derrière, nous avons parlé de tout et de rien. Nous sommes arrivés à Sarlat vers 13 heures, juste à temps pour passer à table.
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Je lui avais promis une séance de chasse photo ; le samedi matin fut propice à cette activité. Nous nous sommes levés tôt, habillés chaudement et avons pris à pied la route de la forêt. Dans son sac à dos, elle emportait un solide casse-croûte et une thermos de café. Je portais le matériel photo.
Au lever du soleil, nous étions à pied d’œuvre, en lisière du bois, sur le champ où j’avais photographié les lièvres. Par bonheur, l’ambiance était à peu près la même. De longues écharpes de brume flottaient à ras le sol. L’air était calme, les feuilles des sommets bougeaient à ...