Septembre, ses couleurs douces et ses surprises
Datte: 25/05/2020,
Catégories:
f,
ff,
fépilée,
jouet,
init,
Auteur: Charlotte_D, Source: Revebebe
... termine en douceur.
___________________
La semaine est repartie, comme d’habitude. Du boulot par-dessus la tête, des collègues de bureau avec qui je discutais sans vraiment créer de liens, et le retour le soir à l’appartement. Les repas du midi étaient plutôt rapides sur ces quelques jours.
___________________
Le jeudi suivant, morne temps. Malgré une température correcte, il pleuvait, il y avait du vent. Je n’avais pas le moral, du coup, je retournai à ma brasserie préférée. La terrasse était vide, bien sûr. J’avais prévu le coup et téléphoné pour réserver une table.
Mon cher Rémi, barman de son état, connaît bien mes habitudes et me laisse toujours la même table, pas trop exposée, pas trop contre "le monde"… Il sait que je veux être tranquille, dans une bulle au milieu de la foule. Je quittai la boîte sans tarder, pour éviter d’avoir à slalomer entre les gens. Je me posai à ma table et mon Rémi vint prendre ma commande ; c’était juste avant le rush.
Il repartit avec un clin d’œil et un grand « Merci, Mademoiselle Charlotte. » J’en souris. Il sait que je cherche quelqu’un ; lui aussi, mais nous ne sommes pas encore tombés sur la perle rare… La grande salle se remplissait petit à petit.
Des habitués, des nouvelles têtes. Et… tiens donc ! La jeune femme de l’autre fois, plus vivace, moins raide, avec un regard interrogateur, scrutateur. Elle semblait faire le tour de la salle. Il n’y avait presque plus de places libres. Son regard croisa le mien et, ...
... étonnamment, elle vint à ma rencontre. Sans préambule, elle me sourit et me demanda :
— Vous me permettez de m’asseoir avec vous, s’il vous plaît ?
Sans attendre la réponse, elle tira la chaise et commença à poser ses affaires en regardant vers l’entrée, avec un stress évident. Ses yeux revinrent vers moi, et elle me sortit un sourire gêné, puis recommença à scruter l’entrée. Ce n’était pas du stress, mais plutôt de la peur.
— Je m’appelle Isabelle. Je me rappelle de vous, la semaine dernière.
Le ton de sa voix était nerveux ; elle parlait rapidement mais chuchotait presque. Rémi, du fond du comptoir, me jeta un regard qui voulait dire « Tout va bien ? » Je lui répondis d’une rapide moue qui essayait de lui dire « Je n’en sais encore rien, on va voir. »
— Je suis désolée de m’imposer, mais votre regard me fait penser que je peux vous faire confiance.
J’étais étonnée ; il ne m’avait pas semblé avoir montré un quelconque intérêt à cette jeune brune, plutôt jolie par ailleurs. Mais son regard avait effectivement retenu le mien, sans que je m’en rende vraiment compte. À ce moment, une voix mâle nous surprit toutes les deux :
— Je peux me joindre à vous ?
C’était le "Beau Brun". De face, il n’était pas si beau que ça ; je préférais la version "idéale", de dos. Il avait posé sa main sans grande délicatesse sur l’épaule de mon "invitée", probablement pour marquer son territoire. Les yeux d’Isabelle montrèrent presque de la panique. Je répondis rapidement :
— ...