1. Septembre, ses couleurs douces et ses surprises


    Datte: 25/05/2020, Catégories: f, ff, fépilée, jouet, init, Auteur: Charlotte_D, Source: Revebebe

    Le temps était ensoleillé en cette première partie de septembre. Une douce chaleur pour aller déjeuner à la terrasse d’une brasserie à deux minutes du bureau. Mon appartement n’était pas très loin, mais je préférais me poser au soleil pour faire une vraie coupure, flâner tranquillement, regarder les gens qui passent. Et puis la cuisine n’y était pas mauvaise non plus, et ça ne gâtait rien !
    
    Je m’appelle Charlotte et j’ai 34 ans.
    
    Il était à peine plus de midi ce jeudi, et la terrasse n’était pas encore pleine. Je me suis donc mise à ma table préférée, plutôt à l’extérieur de la petite place, et orientée vers la brasserie. Les piétons passaient entre le bâtiment et les premières tables. Voir les passants est fascinant, parfois drôle. Et puis étant célibataire depuis plus de six mois, c’était un passe-temps qui pouvait être plein de surprises.
    
    C’est ainsi qu’entre un steak/salade et une crème brûlée j’analysais mes semblables. L’homme pressé qui avalait son "repas" en cinq minutes chrono, le trader qui ne décollait pas son regard de son journal ou encore le cadre moyen qui restait scotché à son mobile en agitant frénétiquement ses doigts pour envoyer ce que j’imaginais être des SMS directifs et peu aimables…
    
    L’avantage de ne pas savoir ce que ces personnes faisaient, c’est qu’on pouvait tout imaginer ! Entre celui qui envoyait un message à sa maîtresse à celui qui déclenchait la troisième guerre mondiale. C’était selon les humeurs. Et mes humeurs de la journée ...
    ... étaient orientées psychanalyse de cuisine. Je regardais les gens assis et essayais de deviner ce qui se passait dans leur tête, ce qui allait, ou n’allait pas.
    
    Une table était occupée par quatre étudiants. Manifestement, pour eux, l’esprit était à la rigolade et ils ne semblaient pas avoir de problèmes, mis à part vestimentaire. Je ne me souvenais pas avoir été aussi mal fringuée lorsque j’étais à la fac. Et ce n’était pas avec mon boulot de commerciale que ça allait se dégrader : l’image est importante !
    
    À d’autres tables, des presque pressés, comme moi. Un peu de temps, mais pas trop, de quoi se poser, mais sans traîner. Les visages étaient plutôt détendus ce jour-là. Le soleil aide bien en général. Et puis à quelques mètres, il y avait un beau brun.
    
    En fait, je l’imaginais beau parce que de dos, je ne voyais qu’une coupe de cheveux bien propre, pas trop courte, une veste décontractée. De temps en temps il tournait un peu la tête et, même s’il ne s’agissait pas de l’incarnation d’Apollon, le peu que j’en voyais n’était pas désagréable.
    
    En face de lui il y avait une jeune femme. Je ne m’en étais pas rendu compte, mais je la fixais du regard ; elle semblait triste. Et je me réveillai enfin pour constater qu’elle me fixait aussi. Je ne sais pas combien de temps j’étais restée bloquée sur eux, mais je me suis sentie intrusive.
    
    J’ai immédiatement replongé le nez dans mon dessert, regardé ma montre pour constater qu’il était temps de partir. Je me levai et, un peu ...
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