1. Les Beltaynes (3)


    Datte: 24/05/2020, Catégories: Partouze / Groupe Auteur: Lewis Lestrange, Source: Xstory

    ... assures de ouf, mec », s’écria Jeanne.
    
    Quand ils eurent repris leurs esprits, ils recommencèrent. Et quand ils prirent place, quelques heures plus tard, dans l’amphithéâtre où se déroulait le partiel, ils se sentaient à la fois fatigués, sereins et concentrés sur le sujet.
    
    « Un petit tour par chez moi ? », demanda Guillaume alors qu’ils rendaient leurs copies.
    
    « Non, pas ce soir. J’ai un rendez-vous.
    
    — Pour du boulot ?
    
    — Euh... Oui, dans un sens.
    
    — OK. Tu ne veux pas m’en dire plus ?
    
    — Non. Je te dirai après.
    
    — Passe chez moi après, alors.
    
    — Peut-être. Ça dépendra de mon état de fatigue. En attendant, je file. »
    
    Versailles n’était pas loin en distance, mais le moyen de s’y rendre par les transports en commun n’avait rien d’évident. Il ne faudrait pas traîner en chemin si elle voulait arriver à l’heure.
    
    Avec cinq minutes d’avance, elle parvint à l’adresse indiquée, une petite maison discrète bâtie dans une allée piétonne à proximité de l’avenue de Paris. Elle sonna : Chloé vint aussitôt lui ouvrir et sans un mot la conduisit, franchissant les trois marches du perron et la lourde porte d’entrée protégée de la pluie par une jolie marquise, jusqu’au hall d’entrée, où Jeanne posa son sac à main sur une commode de chêne et pendit son grand manteau noir à une patère. Maison cossue. Un porte-parapluie en grès taillé occupait le coin derrière la porte. Un paillasson de fer à grosses mailles soutenait huit paires de bottes en caoutchouc rangées par ...
    ... taille. Six enfants ? Au-dessus de la porte, un crucifix arborait un rameau de l’année. De l’office, à droite, provenait une odeur fade de cuisine au beurre et d’encaustique.
    
    Une jeune femme blonde apparut dans l’encadrement d’une porte qui menait, à gauche du hall d’entrée, vers une autre pièce de la maison, probablement le salon. Jeanne la reconnut aussitôt : c’était Laetitia L..., la Tutrice de Chloé. Chloé baissa aussitôt la tête en signe de soumission. Jeanne hésita à faire de même, mais comme Chloé ne lui fit pas les gros yeux, ni la moindre remontrance, Jeanne en déduisit qu’elle pouvait regarder la nouvelle venue droit dans les yeux.
    
    « Jeanne, soyez la bienvenue, » dit Laetitia. « Vous savez probablement qui je suis, n’est-ce pas ?
    
    — En effet, je le sais.
    
    — La Novice votre sœur nous a informées de votre démarche. La situation sort de l’ordinaire et son traitement relève de l’autorité de notre Ultima Sororis, qui nous fera tout à l’heure la grâce de sa présence. En attendant, je vous prie de me suivre pour vous préparer. Le temps de l’Ultima Sororis est précieux, et nous en gagnerons beaucoup si les aspects protocolaires sont respectés sans faute. Veuillez me suivre, je vous prie. Ah. Et ôtez vos chaussures, s’il-vous-plaît. »
    
    S’exécutant, Jeanne suivit Laetitia, Chloé sur ses talons. Les trois femmes traversèrent un salon aux murs couverts d’un papier bleu aux légers décors floraux blancs, meublé avec goût. Plus loin, elles s’engagèrent dans l’escalier et ...
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