1. Dans les entrailles d'Internet


    Datte: 17/05/2020, Catégories: fh, telnet, volupté, cérébral, tutu, fantastiqu, Auteur: Rotkäpchen, Source: Revebebe

    ... délicieux ballet, une danse…
    
    Ton bras autour de ma taille, l’autre main se pose sur mon cou, tu écartes de ton pouce quelques mèches de cheveux de mes joues pour y poser tes lèvres, à cet endroit si sensible, si près de l’oreille que j’en tremble, dressée sur mes jambes qui commencent à me faire défaut. Mes mains sur ton dos te pressent davantage contre moi alors que je savoure, fébrile, les étranges morsures et coups de langues que tu fais subir à ma peau. De légers soupirs, mêlés parfois de hoquets de rire, puis mon silence alors que je décide de prendre les rênes. Sur la pointe des pieds, m’appuyant contre toi pour ne pas tomber, je parviens à l’oreille, mon coin favori. Ma langue mutine taquine le lobe, puis s’insinue lentement dans l’oreille, te laissant entendre mon souffle et mes soupirs en plus puissants, plus pénétrants.
    
    Les mains se perdent sur les corps, pétrissant une fesse, un sein, pressant une hanche, une taille, comme pour prendre connaissance de ce corps étranger, comme un sculpteur modelant la glaise pour en faire un corps, comme pour en palper tout ce qui aurait échappé à l’œil, ou qui l’aurait au contraire alléché. Les lèvres glissent sur les épaules, le torse, la naissance de ces deux blanches collines, remontent sur le visage, la bouche, les joues, le front, les tempes, descendent le long du cou, la nuque… et ne cessent jamais leur course, enivrées du goût et du parfum de la chair, elles courent sur le corps, dévorant sans pitié, mordillant, ...
    ... léchant chaque parcelle du corps de l’autre, se repaissant de son être et de son corps, cercle vicieux qui entraîne inévitablement à la perte.
    
    Et la perte la voilà imminente, une étreinte plus forte, plus assurée, un ordre tacite, les amants se préparent, se comblant d’affection, de baisers et de caresses, redoublant leur désir déjà à son apothéose. Et soudain tout ralentit. Il est bientôt venu le moment. La fusion. Cet instant où enfin deux êtres reviennent à leur forme première. L’un en l’autre, l’un autour de l’autre, enfin un.
    
    Sans même m’en rendre compte, sans même savoir comment nous en sommes arrivés là, je me trouve allongée sur un lit blanc, et toi agenouillé en face de moi. Tu me tires par les chevilles, puis les genoux, et les cuisses, sauvagement, m’approchant de toi, entourant ta taille de mes jambes. Je tente de m’accrocher au lit, un quart de seconde craignant l’irréversible qui accourt, me voilà le bassin surélevé, sur tes genoux, ma robe, tout aussi blanche que tout ce qui nous entoure remontée jusqu’au delta du plaisir, nu.
    
    Et aussi vite… l’Union ! Un hoquet de surprise les yeux grands ouverts, presque exorbités, une décharge immédiatement apaisée par tes mains sur mon ventre, sur mes hanches. Une main que tu poses sur mon sein torture le bouton brun érigé en l’honneur de nos ébats et m’arrache des gémissements. Je me fais électrique, cherche par tous les moyens un bout de toi à caresser, mordre, griffer…
    
    Je ne supporte plus cette passivité, me laisser ...