Entretien avec un esprit
Datte: 16/05/2020,
Catégories:
forêt,
humilié(e),
contrainte,
Masturbation
fist,
nopéné,
nonéro,
fantastiqu,
sorcelleri,
Auteur: Rain, Source: Revebebe
... réflexions et présente ses excuses pour avoir agi comme un con.
Mélanie nous interpelle et nous annonce que Pauline revient à elle.
oo00oo
Je vais aider Mélanie à relever Pauline. Frank demeure à sa place, le regard dans les chaussettes. Mélanie a le visage défait, des cernes sous les yeux, et des coulées de mascara sur les joues. Quant à Pauline, son nez tuméfié perle de gouttes de sang qui s’étirent sur sa lèvre supérieure et coulent jusqu’à son menton.« Cet abruti de Frank lui a pété le pif ! », me dis-je intérieurement.
Une fois debout, elle se plaint d’une douleur lancinante au nez et nous demande ce qui s’est passé. Frank s’approche d’elle et lui raconte, sans préambule, qu’il lui a collé un coup de poing parce qu’elle était possédée par un esprit qui s’exprimait à travers elle. Pauline essaie de sourire et lui demande d’arrêter de la charrier, mais au moment où son regard se pose sur la table où repose notreOuija improvisé, elle s’exclame :
— Ah oui ! Je m’en souviens maintenant ! On avait commencé une séance de spiritisme (son visage devient pâle comme un linceul). Avec Mélanie, on a vu le fantôme de sa petite sœur, puis le verre s’est mis à se déplacer tout seul. Par contre, j’ai aucun souvenir de l’esprit qui se serait emparé de mon corps. C’est d’ailleurs assez flippant, ne serait-ce que de l’imaginer…
— Chuis vraiment désolé de t’avoir frappée, Pauline, l’interrompt Frank qui danse d’un pied sur l’autre, visiblement embarrassé. Ma conduite est ...
... impardonnable…
— Je te pardonne et je t’en veux pas. Cette situation est tellement… dingue que nous ne nous comportons plus normalement. D’ailleurs, nous devrions ficher le camp d’ici !
Alors que nous rangeons nos affaires, le plus rapidement possible, dans un silence funéraire, chacun perdu dans nos pensées, un vagissement sort du frêle corps de Pauline. Avec Frank, nous sursautons et reportons notre attention sur Pauline.
Elle a l’air secoué, ses globes oculaires s’agitent dans tous les sens. Lorsque son visage se tourne dans notre direction, je constate avec stupeur qu’elle est peut-être en train de perdre la raison. Elle ne semble pas nous voir et jette des coups d’œil erratiques dans toute la cabane quand, soudain, sa mâchoire s’affaisse, sa bouche s’ouvre en grand, et elle pousse un second hurlement d’outre-tombe qui glace tout le monde de peur.
Avec Frank nous essayons de comprendre ce qui fait brailler Pauline. Lorsque nous voyons et comprenons, nous beuglons à notre tour, à la manière de deux lycanthropes qui hurlent en hommage à la lune.
o000o
Les pieds de Mélanie ne touchent plus terre ! Elle lévite à une quarantaine de centimètres au-dessus du sol, sa tête dodeline de manière singulière comme si son cou n’était plus capable de la soutenir. Ses yeux sont deux globes blancs, sans pupille, dénués de vie. Ses lèvres sont gercées, craquelées, et se retroussent par moments sur des dents pourries, chicots acérés noirs ou jaune pisse plantés dans des gencives ...