1. Les femmes de Gaïa


    Datte: 13/05/2020, Catégories: fh, ff, inconnu, Oral pénétratio, init, sf, Auteur: LouVilneau, Source: Revebebe

    ... soumission pour pouvoir produire or Anne n’était pas franchement une dominatrice ce qui créait un déséquilibre important au sein du couple. Je me suis discrètement éclipsé devant l’intimité de cette discussion.
    
    Il ne me restait plus qu’à amener Erika. Je n’étais pas naturel devant elle, car j’étais à la fois attiré par sa beauté et sa jeunesse mais repoussé par sa froideur et même, bien que manifestement elle fasse des efforts pour la cacher, par son hostilité.
    
    —oooOooo—
    
    Je suis quasiment morte de terreur ; terreur d’aller dans l’espace, terreur de me trouver seule avec un homme, et de plus, un homme qui représente pour moi tout ce que mes ancêtres ont fui et que j’abhorre.
    
    Pourtant, dans cette bulle qui vient de décoller, il n’y a rien pour faire peur, on ne ressent aucun mouvement et la vision de la planète qui s’éloigne est magnifique. L’homme assis près de moi fait tout ce qu’il peut pour être aimable et réchauffer ma froideur. Mais, c’est plus fort que moi, je me tais obstinément, si j’ouvrais la bouche, ce serait pour cracher du venin.
    
    Le vaisseau que nous rejoignons est énorme. L’intérieur est fonctionnel, mais très confortable. Dès mon arrivée, je suis surprise par la voix féminine qui me souhaite la bienvenue. Vic me la présente comme Pétronille, la conscience de la nef. C’est alors que l’angoisse me submerge : me voilà enfermée entre un intrus, espion d’une société que j’abomine et un être artificiel, un robot inhumain dont le but est évidemment ...
    ... l’asservissement de notre planète. Je me lève, tremblante :
    
    — J’exige d’être ramenée sur Gaïa. Immédiatement !
    — Calme-toi, Erika, me répond Pétronille, ici tu ne crains rien. Nous sommes là pour t’aider…
    
    Ces paroles lénifiantes muent mon angoisse en colère hystérique. Je profère alors toutes sortes d’insultes à caractère xénophobe, voire raciste. Je trépigne, tape des pieds, hurle jusqu’à ce que Vic me ceinture. Je lui crache à la figure, il me gifle. Je fonds en larmes.
    
    Il m’assoit dans un fauteuil où je me réfugie, boudeuse, murée dans le silence. Je me rends bien compte que je me conduis comme une enfant, mais c’est plus fort que moi : tout le monde est contre moi, même mes compagnes, là-bas, ne comprennent pas mon obstination.
    
    La voix douce de Pétronille reprend :
    
    — Tu sais, Erika, je voulais juste parler avec toi d’urbanisme de façon à comparer les solutions que vous avez utilisées avec celles d’autres planètes.
    — Je m’en fous, je ne révélerai rien…
    — Allons, sois raisonnable. Nous ne sommes pas ici pour t’espionner mais pour t’aider…
    — Jamais je ne parlerai à une machine.
    
    Vic intervient :
    
    — Ah non, là tu dépasses les bornes ! Pétronille est une personne à part entière avec une conscience et une sensibilité, comme toi.
    — Tu ne vas quand même pas me comparer à ce tas de ferraille !
    — Ça suffit maintenant ! Cesse de te comporter comme une sale gamine !
    
    Piquée par cette dernière insulte, je me lève pour me jeter sur lui, mais il m’attrape, pose un ...