Irréparable (Revisiter le Mythe)
Datte: 12/05/2020,
Catégories:
fh,
bizarre,
fdomine,
humilié(e),
contrainte,
pénétratio,
attache,
yeuxbandés,
nonéro,
Auteur: @+ch0uM, Source: Revebebe
... cogne la tête contre le mur d’en face. Je vacille.
C’est peut-être ça, être assommé ? Je ne me souviens plus. Je tombe à terre, sans force.
Je reprends conscience lorsqu’on me saisit fermement les épaules, qu’on me tire et, sans que j’aie le temps de comprendre ce qui m’arrive, je me retrouve étendu face contre terre, un genou inconnu et ferme sur l’omoplate. Avant que je puisse reprendre mes esprits, on me passe ce qui me semble être une écharpe sur le visage et d’un geste vigoureux, on me la noue derrière la tête.
La pièce d’étoffe qui me couvre maintenant tout le visage est d’une laine fine qui ne m’empêche pas de respirer, elle est toute nimbée d’un parfum féminin, un peu acidulé, avec des pointes qui me rappellent des cerises confites. Je ne connais pas cette fragrance, mais dans d’autres circonstances, je crois que j’aurais pu aimer celle qui la porte.
Ce genou dans mon dos m’oppresse. Dans cette obscurité toujours aussi complète, je sens qu’on me joint les poignets très haut dans le dos… La main qui fait ça porte des gants, de la même laine que l’écharpe. Un claquement métallique retentit, et je sens une douleur aiguë envahir mes poignets : des menottes…
— Vous me faites mal ! Qui êtes-vous ? Que me voulez-vous ?
Une voix métallique me répond, déformée par un VoCodeur.
— Toi.
Je suis pétrifié par cette réponse laconique. « Moi » ?… Pour quoi peut-on bien m’en vouloir ? Pas pour mon boulot, en tout cas, je ne touche à aucune info dite "sensible". ...
... Du côté personnel ? Je ne vois vraiment pas qui pourrait en vouloir à ma petite personne. Et pour dire la vérité, ma petite existence de célibataire me paraît aussi agitée qu’un étang calme…
Mais qui, alors ? Pourquoi ? Pour quoi faire ? Les questions se bousculent dans ma tête…
Pendant que je suis assailli de toutes ces questions, mon agresseur s’affaire derrière moi, me retire l’écharpe, et place sur mes yeux ce qui me semble être une large bande de cuir. Oui, c’est ça, c’est une ceinture. Je geins faiblement, au bord des larmes :
— Vous me faites mal !
Clic ! La lumière est allumée, je la perçois indistinctement, mais je ne vois toujours rien.
De toute façon, ouvrir les yeux contre cette bande de cuir rêche me brûle. On me saisit à nouveau les poignets, on me tire. Combien sont-ils ?
— Lève-toi ! fait la voix métallique.
Péniblement, tiré par les poignets levés haut dans le dos, je me relève, je trébuche, je me cogne contre le chambranle de l’entrée de la cuisine.
— Avance !
La voix déformée continue à m’aboyer des ordres, sèchement.
On me tourne, on me pousse, on me guide dans le salon. Je suis entré dans le monde des odeurs et du bruit, c’est tout ce qui me reste pour deviner où je suis. J’entends les interrupteurs claquer au passage, je les reconnais au son, à leur manière de résonner. Ici, la cage des « todons », l’odeur de foin, de paille…
Et là, le grondement furieux des ordinateurs m’accueille, nous sommes dans ma chambre. À gauche, ...