Déception
Datte: 05/04/2018,
Catégories:
fh,
amour,
fist,
pénétratio,
fsodo,
Auteur: Bertrand D, Source: Revebebe
... bonjour aux autres employés, elle va vite dans le bureau. Jeanne est déjà là. Elle relève la tête, affiche un grand sourire pour souhaiter la bienvenue. Mais la figure triste et crispée de Sophie la questionne. Sans un mot, elle se lève, vient la prendre dans ses bras. Et là, c’est l’explosion de détresse, les larmes coulent, même ses jambes fléchissent. Jeanne l’accompagne sur le canapé, la prend contre elle comme le ferait une mère. Elle ne dit rien, laissant la jeune fille se calmer.
— Jeanne, si vous saviez ce qui m’arrive, comme je suis malheureuse !
— Calme-toi. Est-ce que tu es malade, tu t’es blessée, des soucis de santé, de mauvaises nouvelles d’un proche ?
— Non, simplement j’ai été bête et j’ai commis une faute impardonnable contre mon amour, je l’ai définitivement perdu pour une bêtise.
Jeanne est rassurée, pas de catastrophe dans l’immédiat. Sophie s’est arrêtée de geindre, elle est si bien dans ces bras protecteurs. Elle se souvient de sa mère qui la prenait ainsi, lors de ses chagrins d’enfant. Lentement elle se redresse, sa compagne lui tend un mouchoir pour s’essuyer le visage.
Sa patronne a repris sa place et se met au travail. Sophie se sent un peu gênée d’avoir craqué, laissé éclater sa détresse. Pourtant, elle aurait tant aimé se confier à elle, tout lui expliquer.
Toute la matinée elles ont travaillé, comme si rien ne s’était passé. À midi, au restaurant, elle a fui la table d’Évelyne. Celle-ci n’a pas cherché à se rapprocher ...
... d’elle.
Dans l’après-midi, Jeanne s’est arrêtée un instant, l’a regardée longuement puis lui a dit :
— Que fais-tu ce soir ?
— Oh, rien de particulier, je vais me coucher de suite.
— Si tu veux, je t’invite à manger.
— Oh non, je ne veux pas vous déranger.
— Mais ce sera chez moi, et comme tu n’as pas faim, un dîner frugal.
— Alors, j’accepte, merci.
Jeanne habite une petite maison de ville, dans le centre. Une très belle résidence pour un simple clerc. L’intérieur est meublé avec beaucoup de goût.
— Viens m’aider dans la cuisine, nous déciderons du menu.
Ensemble, elles préparent le repas, parlant de tout et de rien, mettent le couvert, s’installent pour manger. Pour boire le café, elles vont dans un petit salon, moderne compte tenu de l’âge de la propriétaire. Surtout un beau canapé en cuir qui les accueille toutes les deux. Sophie se sent bien, détendue, en confiance. Imperceptiblement, sa tête vient s’appuyer sur l’épaule de sa compagne.
— Jeanne, je voudrais vous dire, vous êtes pour moi comme ma mère. Je me sens bien contre vous.
— J’en suis heureuse moi qui n’ai jamais eu d’enfant.
— Vous n’avez jamais songé à vous marier, vous êtes très belle, intelligente, vous avez dû avoir de nombreux prétendants.
— Je vais te raconter une histoire. Il y a trente-cinq ans, une jeune fille, après sa licence en droit, est venue en stage dans l’étude. Le notaire, un homme de quarante ans, très beau, l’a prise comme clerc. Il était marié, avait des enfants, une vie bien ...