1. Dix femmes... dix destins (9)


    Datte: 19/01/2018, Catégories: Inceste / Tabou Auteur: Anthynéa, Source: Xstory

    ... maritime toute proche. On coule ! Le bateau va aller au fond et nous avec.
    
    — Mais... vous avez bien un canot de sauvetage... Des fusées des trucs pour signaler notre position aux sauveteurs.
    
    — Nous ne savons même pas où nous sommes... Et puis le canot, nous l’avons jeté à Jacques. Pour qu’il ne se noie pas.
    
    — Alors nous sommes... foutus ? Les gilets ? Il doit bien y avoir des gilets. Nous devons les mettre... tout de suite.
    
    — L’eau est froide, nous ne tiendrons pas plus d’une heure dans cet océan déchaîné et il fait noir.
    
    — Au moins pouvons-nous essayer... je vais chercher maman. Sortez les brassières, c’est notre seule chance de nous en tirer.
    
    Le jeune homme regagne à la hâte sa cabine. Sa mère est prostrée sur son lit. Elle lève les yeux vers le garçon qui revient.
    
    — Viens ! Vient vite maman ! Le bateau prend l’eau ! On va sombrer. Nous devons passer un gilet de sauvetage et sauter à l’eau...
    
    — On va mourir ! Je le savais, ce n’était pas un bon plan... mais Jacques...
    
    — Il est déjà tombé à la baille lui. Alors, soit il est mort noyé, soit il est sur le seul canot de survie que lui ont lancé les deux filles. Viens maman, viens vite !
    
    Mariette le suit, terrorisée. Bertrand aide tout le monde à s’équiper et veille à ce que les gilets soient bien positionnés. Puis lui vient une idée.
    
    — Attendez... pour ne pas nous perdre dans ce bouillon, nous devrions tous nous relier par une corde.
    
    — Là ! Il y a des bouts... mais ils ne seront jamais assez ...
    ... grands pour que nous nous attachions tous les quatre.
    
    — Tant pis nous allons nous unir deux par deux. Toi Vanessa avec vous Madame et moi avec maman. C’est bon ? On a plus le choix. Il faut sauter.
    
    — J’ai... j’ai peur Bertrand.
    
    — Ne pleure pas Vanessa, ça ne sert à rien, et puis c’est la seule solution, sinon le bateau va nous entraîner dans son sillage. Tout l’avant est déjà dans la flotte. Il va bientôt se mettre debout et piquer vers le fond.
    
    — On va mourir... c’est sûr, on va crever.
    
    — Mais non ! Allez ! À trois on saute ? Un... deux... et trois.
    
    La nuit et l’eau froide engloutissent les quatre corps. Bertrand s’accroche à sa mère et les gilets les tiennent comme des bouchons au-dessus des flots. Ils sont ballottés dans tous les sens, buvant de temps à autre un paquet de mer qui leur tombe dessus. Frigorifiés, ils n’aperçoivent même plus l’autre équipage qui sans doute vogue dans les parages. Mais il est difficile de scruter la surface alors que l’on est au niveau de la ligne de flottaison. Mariette est désormais tétanisée. Elle respire, mais ses dents claquent sans arrêt.
    
    Puis les cris ne servent à rien dans la fureur du vent et du bruit des vagues monstrueuses qui forment des creux de plusieurs mètres de haut. Le temps semble bien long au jeune garçon qui tente désespérément de se raccrocher au maigre espoir de voir passer un navire. Mais dans cette nuit d’encre, par une tempête de cette envergure, qui pourrait bien remarquer deux points jaunes sur ...
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