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Le Doc Mexicain
Datte: 30/04/2020, Catégories: Accouplements Érotiques, Auteur: byJipai, Source: Literotica
... rien de notable, la rumeur de la ville seule leur fit écho. Il faisait chaud, même à l’ombre de cette rue l’atmosphère était poisseuse, l’air plein de relents d’odeurs de cuisine mêlés. Anne à cloche pied sur son pied valide commençait à s’impatienter. Son mari pressa à nouveau la sonnette et ils attendirent encore. La gâche électrique déverrouilla enfin la lourde grille de fer qui émit un gémissement lugubre. Ils poussèrent la grille et pénétrèrent dans le jardin abandonné à la luxuriance tropicale. En baissant la tête de-ci de là ils parvinrent à un perron qu’Anne franchit difficilement avec l’aide de son époux. Ils étaient si absorbés qu’ils ne virent pas la femme en haut des marches et butèrent presque contre elle quand ils furent à sa hauteur. C’était une mexicaine sombre comme la maison, elle devait avoir la cinquantaine s’il était possible de chiffrer avec précision son age compte tenu de l’envergure de la personne. La femme était forte, mamelue et poilue. Un soupçon de duvet couvrait sa lèvre supérieure. Elle considérait sévèrement l’équipage qui se présentait à elle, Anne soutenue par son mari. « Si ? » interrogea elle les fixant sans sympathie particulière. A force de gestes et à l’aide de son espagnol balbutiant, le mari d’Anne donna un semblant d’explication. La femme d’un geste les invita à entrer à sa suite. La villa était aussi sombre à l’intérieur qu’à l’extérieur. Au bout du couloir la femme se retourna pour leur désigner une porte ...
... sur la droite. Ils entrèrent dans une salle d’attente qui leur parut surchauffée. Les sièges tout autour de la pièce étaient en piteux état, au centre une table basse branlante soutenait tout un tas de revues mille fois triturées et poisseuses de la transpiration de générations de patients. Le silence était absolu. Anne et son mari se regardèrent vaguement inquiet. « Drôle d’endroit » dit il. Anne ne répondit pas préoccupée par son mal. Ils attendirent, longtemps. Et puis la porte s’ouvrit enfin sur un personnage qui devait être le toubib à en juger par sa blouse blanche. Enfin, presque blanche. « Bonzour monsieur dame, qué pouis je faire pour vous ? » Le petit homme rond qui venait d’entrer aurait pu être jovial. Il frôlait son mètre soixante cinq de haut et presque autant de diamètre. Le crâne dégarnit, sa bouille était toute en rondeur d’où émergeait une bouche qu’on aurait pu dire gourmande si l’on ne l’avait plutôt jugée lippue. Ses petits yeux émergeaient derrière des lunettes qui glissaient inexorablement vers l’extrémité de son nez, rond lui aussi. Des yeux noirs toujours en mouvement qui vous perçaient de leur éclat malsain. Il se frottait les mains l’une contre l’autre sans arrêt pendant que nos deux français lui expliquaient le but de la visite. « Zé vois, zé vois » dit il enfin, regardant par-dessus ses lunettes. « Zé vais examiner madame. » et avant que quiconque est pu dire quoi que ce soit, il ajouta : « Vous monzieur, vous restez là ! ...