1. Anus horripilis


    Datte: 23/04/2020, Catégories: fh, ff, ffh, couplus, inconnu, fépilée, cinéma, boitenuit, avion, amour, jalousie, Voyeur / Exhib / Nudisme noculotte, Oral préservati, pénétratio, champagne, confession, Humour Auteur: Radagast, Source: Revebebe

    ... être avocate et qu’elle se trouvait là par hasard, suite à un pari. Un pari avec ses frères rugbymen. S’ils se qualifiaient pour la finale régionale, ils l’inscrivaient à ce concours.
    
    — Et s’ils avaient perdu ?
    — Ils devaient courir nus sur la place de la Comédie.
    
    Trois énergumènes barbus et chevelus se levèrent dans la salle en hurlant. Trois Trolls des Cavernes joyeux et rigolards. J’avais l’impression de voir se lever la moitié de l’assistance.
    
    — Voilà les trois frères, mentionna le présentateur, inutilement.
    
    Je comprenais pourquoi il faisait nain de jardin à côté d’elle. Bon sang ne saurait mentir !
    
    — Et si vous êtes élue ?
    — Ils courront nus sur la place !
    
    Toute la salle explosa de rire, sauf moi. Alexandra, un éclat de ton rire venait de me transpercer le cœur.
    
    À ma grande joie, elle fut élue, un score à faire pâlir un secrétaire général de parti politique. Le hasard voulut que je lui remette le bouquet de roses. Je devais tenir aussi un petit discours. En fait, j’étais tétanisé. Aphone. Amnésique. Lobotomisé. Je ne me souvenais plus de mon texte. Le nain de jardin s’apprêtait à me suppléer lorsque je me lançai :
    
    — Mademoiselle, vous êtes un ange descendu sur terre. Une apparition. Les cigales ne chantent que pour vous. Le soleil se lève pour vous honorer. Les étoiles pâlissent lorsque vous levez les yeux au ciel. Votre sourire fait fondre ma raison. Ma vie vient de changer en cet instant, lorsque je vous ai croisée. Vous êtes une fée, vous ...
    ... venez d’ensorceler mon cœur.
    
    Je mis un genou à terre, lui tendis le bouquet.
    
    — Alexandra, voulez vous m’épouser ?
    
    Cela, je l’ai su plus tard, en visionnant une vidéo, car je ne me souvenais plus de rien. Inutile de décrire l’indescriptible. Le tohu-bohu régnant en ces lieux, le charivari provoqué par ma déclaration. Je fus capturé par ses trois frères qui m’ont fait faire le tour de la salle perché sur leurs épaules. Le plus malingre, de dix-huit ans, faisait cent kilos et plus de deux mètres.
    
    Elle avait porté ses mains à ses joues toutes rouges, à son cœur. Elle avait pleuré, rit, bégayé, hoqueté et dit : OUI !
    
    La jeune beauté avait depuis le début de la soirée repéré ce grand dadais qui la dévorait des yeux. Des yeux de merlan frit, bien évidemment. Et elle avait craqué lors de ma déclaration spontanée. Jusque là je ne croyais pas au coup de foudre ; j’avais eu tort.
    
    La renommée de notre boîte en fût décuplée. J’avais réalisé sans le vouloir le coup de pub parfait. Ses trois frères traversèrent bien évidemment la place principale de Montpellier nus comme des vers. Et dix ans plus tard, notre couple ronronnait, s’enlisait dans la routine, le train-train quotidien. La foudre était loin ; il ne restait qu’un marais barométrique. Nous avions vécu des moments inoubliables, d’harmonie des corps et des cœurs. Ils n’étaient plus que souvenirs. Comment en étions nous arrivés là ? Simplement par la monotonie de la vie. Le travail qui bouffait nos moments d’intimité. Le ...
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