Traitement et guérison
Datte: 21/04/2020,
Catégories:
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Partouze / Groupe
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Auteur: RobertAnne92, Source: Revebebe
... amènes là, Mireille ? C’est pas un club de bridge, ici ! plaisante un gros, le cigare aux lèvres et la queue – de billard – à la main.
J’imagine qu’il fait allusion à ma tenue qui me classe définitivement dans la catégorie « bourgeoise » ; donc : thé, petits gâteaux et bridge.
— Ah, Gégé, toujours aussi drôle ! Plaisanter, c’est bien ; mais assurer, c’est mieux.
— Hé, la patronne, personne ne peut se permettre de… Attends, attends… Tu veux dire…
— Tu as tout compris : Madame cherche des hommes, des vrais. C’est son mec qui l’envoie. Je lui ai promis que vous sauriez vous montrer à la hauteur. Mais ne vous fiez pas à son air de sainte nitouche. Je connais bien son homme : il sait choisir ses femelles. La barre est haute.
Et, faisant demi-tour :
— Ah, très important : pas de violences, et elle peut refuser. Hé, Abdou, il paraît que tu en a une belle ! C’est le moment. J’ai même pris des XXL.
Et, avant de partir, elle jette des boîtes sur le billard.
Tout le monde est silencieux ; personne ne bouge. Ils ne semblent pas réaliser la situation. Moi non plus, d’ailleurs. Un instant, je projette de m’enfuir. Pas la peur du sexe, non : j’ai maintenant franchi la barre, celle qui fait que chaque expérience fait espérer quelque chose de nouveau, quelque chose de plus violent dans l’orgasme, dans la découverte des limites de son propre corps. Non, la peur du nombre.
Trop tard. Il est trop tard pour reculer : Gégé est près de moi.
Il fait le tour comme on ...
... examine un cheval, un bœuf, une vache au marché aux bestiaux. Son mauvais cigare sent fort. Son haleine me poursuit. Où suis-je tombée ? Les deux hommes avachis dans les fauteuils jouent dans la catégorie « retraités ». Parmi ceux qui jouaient au billard, seul l’Abdou doit avoir mon âge. Grand, fort comme un docker, noir comme la nuit, voilà un garçon qui peut faire peur ou rêver, c’est selon. Les trois autres sont comme ce Gégé. Entre deux âges ; pas gros, pas difformes, non : enveloppés.
— Et elle s’appelle comment, la bourgeoise? demande le maquignon.
— Muriel.
— Eh, Muriel…On peut voir ? dit-il en relevant doucement ma jupe avec la queue de billard.
Mais le tissu est trop ajusté et il n’arrive pas à ses fins.
— Allez, montre-nous. Ne fais pas ta timorée.
Vous savez ce qui me surprend le plus ? Ce n’est pas sa demande pressante. Non, c’est sa façon de le dire. « Ne fais pas ta timorée. » Comme quoi, la langue française n’est pas perdue pour tous. Non : il reste des villages qui résistent aux SMS et ils ne sont pas là où on le pense, dans les quartiers chics qui ont déjà basculés dans le numérique.
Une demande de cet ordre se doit d’être respectée. Avec tout le cérémonial nécessaire, je soulève doucement ma jupe et ils découvrent mon entrecuisse largement offert. Un murmure. Non, tout de même pas ? Ils ont déjà vu des chattes, et certainement de plus belles, de plus fournies, de plus généreuses. Mais peut-être seulement dans l’intimité d’une chambre, ou à ...