1. L’abandon : ELLE


    Datte: 20/04/2020, Catégories: Dans la zone rouge, Auteur: Arsenne, Source: Hds

    ... L’AUTRE, derrière la porte doit s’imaginer que peut-être je vais me refuser. Mais je sais que c’est trop tard.
    
    Mes larmes sont devenues plus abondantes, mais je me retiens d’éclater en sanglots. Les fesses lentement, inexorablement, s’abaissent. Le gland, décalotté, entre en contact avec mes lèvres. Celles-ci ne souhaitent que le recevoir, le laisser pénétrer ma vulve qui attend. Mes muqueuses rosies de désir prennent la mesure de ce contact. Elles enregistrent à jamais la forme, le doux toucher, la chaleur de cette boule de feu. Le temps suspend son avancée. LUI, comme pétrifié, doit mater ce moment assassin.
    
    Une goutte de liquide séminal sourd au bout du gland et vient se mêler à mes lymphes de femelle et ce mélange, comme la sève d’un arbre, va remonter dans mon vagin, imbibant mes muqueuses rougies de sang à en exploser. La liqueur fécondante afflue dans les organes de réserves de l’homme, prêtes à se déverser et déclencher bientôt la ponte de l’ovule qui signifie la vie à perpétuité des deux êtres qui s’accouplent. IL m’a déjà dit tout cela, et là je comprends le sens de ses mots.
    
    Nos muqueuses sont excitées par des milliers de terminaisons nerveuses qui adressent aux deux corps des milliers de signaux de plaisir. Des frissons parcourent ma peau, ondulants comme des vagues qui, sans cesse, caressent les plages.
    
    Nous sommes seuls, seuls à vivre cet instant magique où l’homme possède la femme qui se donne dans cette étreinte divine ou diabolique.
    
    Soudain ...
    ... mon visage se crispe, je ferme les yeux alors que je réalise que les fesses de l’homme présentent l’orientation idéale à l’introduction.
    
    Le cul masculin reste immobile un instant, en suspend au dessus de sa proie. Je retiens mon souffle. Veut-il mon accord ? Non, sûrement pas. C’est un baiseur prédateur, il recherche son seul plaisir, ignorant l’existence même de sa victime. C’est le coït pour le coït. IL le sait aussi, qui mate sa femme en train de se faire baiser.
    
    Brutalement, d’un coup, les fesses s’abattent sur moi, figées dans cette orientation qui ne doit plus LUI laisser aucun doute sur la pénétration. IL regarde la queue qui s’enfonce d’un coup en moi envahissant entièrement mon vagin lubrifié. A cet instant je ne peux retenir un petit cri et j’ouvre grand les yeux. Ma bouche cherche de l’air. Je veux LUI dire « pourquoi ? Pourquoi TU m’as laissée partir », mais bien vite, progressivement, je laisse échapper ces petits gémissements qui accompagnent la soumission totale à mon amant. Et l’irréparable s’accomplit, véritable profanation du lieu sacré pour LUI, par l’introduction de cette bite étrangère et diabolique dans mon vagin.
    
    IL ne voit rien, mais les corps enlacés LUI montrent encore plus, alimentés par son imagination. Son monde s’effondre. IL m’a perdue en cet instant si bref, si banal, d’un sexe qui en pénètre un autre. Ce n’est pas LUI qui me fait l’amour.
    
    Maintenant l’amant a entrepris ses va et viens entre mes cuisses qui lentement s’ouvrent, ...