1. Limites


    Datte: 19/04/2020, Catégories: ff, vidéox, photofilm, Humour Auteur: Samuel, Source: Revebebe

    ... surprise quand vous ouvrez cette porte. Imaginez que c’est quelqu’un que vous croyez disparu et qui arrive chez vous. Allez, mettez ce nouveau peignoir et on commence. Mais non, Mademoiselle, la porte n’est pas fermée à clef, elle s’ouvre dans l’autre sens ! Allons, un peu de concentration. Troisième prise. Bon, on va arrêter là avec vous, je suis désolé, mais maintenant vous ouvrez la porte et on a une vue splendide sur votre entrejambe !
    — Mais c’est le pan du peignoir qui s’est pris dans la poignée de porte…
    — Et d’abord qui vous a demandé d’être nue sous le peignoir ?
    — C’est une limite que je voulais me donner.
    — Bon, alors, voilà une adresse où vous pourrez vous rendre. C’est un ami qui fait des photos dans le genre que vous semblez apprécier tout particulièrement. Ici, tout ce que vous avez provoqué, c’est un attroupement et on finit par ne plus pouvoir travailler. Suivante !
    
    V
    
    — Alors le photographe, un pro, me dit : allez, à poil !
    — Tout de suite, comme ça ?
    — Oui, il n’avait pas beaucoup de temps, le studio est cher, tu vois ce que c’est.
    — Je lui dis : attention, ce sont mes limites. Je ne vais pas plus loin. Alors, il me regarde avec ce regard de professionnel qui prend conscience qu’il se passe quelque chose et il commence à me canarder de flashes. À la fin, il me dit qu’ici, c’est une petite agence, mais que vu ce que je produis comme impressions positives sur le plateau, il me conseille de m’adresser à un metteur en scène plus introduit dans le ...
    ... métier.
    — Putain, l’humilité du mec !
    — J’y vais demain.
    — Je peux aller avec toi ?
    — Si tu veux, mais ça va être d’un autre niveau, je te préviens.
    — Je ferai de mon mieux.
    — Non, vraiment, je ne crois pas que ce soit une bonne idée. Et puis, il a téléphoné pour une fille, pas pour deux.
    — Je t’en prie, Béa, on peut essayer, on verra bien… Si je me fais jeter, tant pis.
    
    VI
    
    — Dis donc, les peignoirs sont vraiment crasseux.
    — Oui, mais c’est sûrement pour nous conditionner. Nous faire comprendre qu’on joue des filles pauvres.
    — Et souillons.
    — Écoute, Véro, je t’ai emmenée ici, mais si tu commences à tout critiquer…
    — Non, non, je ferme ma gueule.
    — Bonjour, Mesdemoiselles.
    — Bonjour (en chœur).
    — Dans un quart d’heure, en piste, sur le grand lit rond, pour la scène saphique.
    — La scène sadique, qu’il a dit ?
    — Mais non saphique !
    — Ah bon, et ça veut dire quoi en gros ?
    — Je crois que Sapho était une poétesse grecque…
    — Génial, c’est un film en costumes, j’adore !
    — Allons, Mesdemoiselles, c’est à vous. Allez, allez, allez ! On bavardera plus tard. Oui, sur le lit, évidemment. Mais enfin, enlevez vos peignoirs, vous allez salir le lit. Je sais bien que vous n’avez rien en dessous. J’espère bien, on a assez perdu de temps comme cela. Toi la brune, tu lui lèches les seins pour commencer. Mais de quelles limites vous parlez ? Ce que je sais, c’est que vous allez bientôt atteindre les limites de ma patience ! Allons, au boulot ! Vous êtes payées ou non ? ...