1. Un stage à Paris


    Datte: 11/04/2020, Catégories: fh, 2couples, alliance, extraconj, boitenuit, Auteur: Pradel, Source: Revebebe

    ... !
    
    Je m’émerveille de son corps superbe, de son impudeur. Comme pour se disculper elle poursuit :
    
    — Depuis que Xavier m’a quittée, je vis l’instant présent. J’ai beaucoup souffert jusqu’au jour où j’ai eu une aventure. Alors j’ai compris que le meilleur remède au mal d’amour était, parfois, de faire l’amour.
    — Tu as eu beaucoup d’amants ?
    — Non. Xavier, ce garçon et toi.
    — Ne te choque pas, tu es un bon coup.
    — Merci, toi aussi, entre tes bras on se sent très femme.
    — Très femelle ?
    — Oui, si tu veux. Tu sais je découvre… Xavier était, comme moi, très ignorant. Marc plus expert, mais assez bête, il se prenait pour « Monsieur Muscle », n’arrêtait pas de s’admirer. Je me sentais comme un faire-valoir.
    — Tu es une partenaire agréable, tu sais lâcher prise.
    — Merci, tu aides bien, tu mets en confiance.
    — Je t’ai toujours trouvée très belle.
    — Tu pensais qu’on coucherait ensemble ?
    — Non.
    
    Je dois me préparer, je joue de l’orgue pour un mariage à 16 h. La cérémonie est assez mondaine, une cousine de la mariée souhaite chanter l’Ave Maria de Gounod. Elle le fera de belle manière.
    
    Sophie est restée mettre de l’ordre dans son dossier de stage et ébaucher un rapport.
    
    Quand je la retrouve, lui propose un verre. Nous dégustons un vin de Loire moelleux.
    
    — La mariée était belle ?
    — Oui, très belle.
    — Et le marié fidèle ?
    — Non, bien sûr.
    
    Sophie feuillette Pariscope.
    
    — Patrick c’est quoi ces clubs privés comme le « 2 plus 2 » ?
    — Tu ne sais pas ?
    — ...
    ... Non.
    — Des endroits où des dames et des messieurs viennent faire ou regarder faire l’amour.
    — Drôle d’idée.
    — On est tous un peu voyeurs ou exhibitionnistes. Tu aimerais connaître ?
    — À priori non, mais j’avoue que, cette nuit, mes principes en ont pris un coup.
    — Si tu es sage, je t’amènerai boire un verre au « 2 plus 2 ».
    
    Nous retournons dans le Quartier Latin, choisissons un restaurant marocain. La cuisine légère, parfumée, arrosée de thé, nous régale. Nous montons à pied vers le « 2 plus 2 ». Il est onze heures passées quand nous sonnons, une petite grille s’entrouvre, on nous laisse entrer.
    
    Une hôtesse superbe, habillée de noir, nous reçoit. Au bar, on nous propose deux flûtes de champagne.
    
    Dans la faible lumière on aperçoit des couples sur une petite piste de danse. J’entraîne Sophie. Parmi les couples, deux femmes ; de temps en temps, elles s’embrassent.
    
    Nous revenons au bar. Une femme nous aborde :
    
    — On vous connaît pas, vous êtes si beaux que je me serais souvenue.
    — Merci, répond Sophie, nous sommes de province.
    — Chéri, ce couple est de province…
    
    Le mari, très à l’aise, se présente ; il est pharmacien, sa femme orthophoniste.
    
    Je glisse à son oreille :
    
    — Cette fille est ma maîtresse depuis hier.
    
    Il éclate de rire et déclare :
    
    — Ça s’arrose !
    
    Nos flûtes sont à nouveau remplies. Sophie, assise sur un tabouret haut, nous montre des genoux superbes. Ses yeux brillent, ses dents éclatantes luisent à chaque mot, chaque rire. La femme ...