1. Les roues de la fortune


    Datte: 09/04/2020, Catégories: fh, handicap, intermast, Oral pénétratio, amourdura, Auteur: Claude Pessac, Source: Revebebe

    ... des rajouts de sauce sperma-tonitruante à incorporer, mais bon, il y a toujours des reprises à faire, toujours des corrections à apporter…
    
    L’accouchement cependant s’est fait aux forceps. L’image des deux mignonnettes à roulettes s’était imprimée dans mon cerveau. Je me posais douze mille questions sur leurs handicaps et mon cerveau tournait plus en mode psycho que pornographe.
    
    Je me suis retrouvé confronté à des cas de misère sexuelle chez quelques patients dans le passé et ma formation m’avait permis de les soutenir et dans certains cas, de les ramener vers des horizons souriants. Certes ! Mais là, j’avais beau fouiller dans ma mémoire, je n’avais souvenir d’aucun cours dans mon cursus universitaire qui ait abordé tant soit peu leur réalité précise. Et pour ce qu’elles m’en avaient dit, je ne dois pas être le seul ignare en ce domaine. Elles-mêmes n’ont trouvé aucune réponse, aucun accompagnement, ni auprès des médecins à l’hôpital ni auprès des éducateurs au centre de rééducation. Tous se sont retranchés derrière les autres urgences à traiter d’abord, les priorités du moment. «On en est pas encore là », «On verra ça plus tard » : des «plus tard » prononcés avec une légèreté coupable sous-entendant «jamais » et des «On » signifiant «avec qui vous voudrez, mais pas avec moi ».
    
    Ces réflexions étaient revenues régulièrement s’imposer alors que je m’astreignais à détailler des scènes plus en plus hots jusqu’au feu d’artifesses final. Des interrogations de psychologue ...
    ... consciencieux qui avaient sérieusement compliqué ma tâche de porno-pisse-copies au kilomètre. D’ailleurs, quand je dis que le psycho avait pris le pas sur le concupiscent pernicieux, je me trompe, je me cache en fait : vu l’émotion qui m’étreignait à chaque fois que me revenait l’image de leurs jambes accessoires, c’est juste le bonhomme, l’homme qui réagissait. L’homme, touché, ému, sensible, pas le thérapeute clinique, et surtout pas le queutard épistolaire. Le bonhomme qui se demandait sincèrement ce que ces deux adorables gisquettes attendaient précisément de lui.
    
    C’est donc avec un soulagement incommensurable que j’étais arrivé au bout (et à bout) de mon pensum alimentaire et que j’avais appuyé sur le bouton Envoi de la messagerie avant de glisser le lard dans le torchon.
    
    Rapide calcul, il me restait cinq heures de sommeil réparateur avant de rejoindre mes pénates.
    
    Car c’est chez moi que j’avais donné rendez-vous à Rosa et Camélia.
    
    oooOOOooo
    
    — Je ne vois vraiment pas comment je pourrais vous aider les filles !
    
    J’ai volontairement appuyé sur le [è] de pourrais : conditionnel les filles, pas futur, histoire de bien marquer ma réserve, mon doute.
    
    Nous sommes à table tous les trois, sur la terrasse. Au centre, le foyer sur lequel nous faisons rôtir nos brochettes, légumes et morceaux d’ananas. Camélia et Rosa sont installées sur les chaises en teck. Elles s’y sont installées toutes seules, passant sans encombre de leurs carrosses aux chaises, sans aide. ...
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