Pour Tilya
Datte: 07/04/2020,
Catégories:
fh,
inconnu,
amour,
pénétratio,
sf,
aventure,
amourdram,
Auteur: Harold B, Source: Revebebe
... mouvements de bassin les balancements de la jeune femme.
À un tel rythme, ça ne pouvait durer bien longtemps. Tilya avait passé une main entre nos deux corps et se caressait en gémissant toujours plus fort ; elle ne tarda pas à hurler par saccades en se crispant dans ses derniers va-et-vient ; et dans un râle spasmodique, j’éjaculai au fond de son corps en la serrant fort contre moi.
Ce moment d’extase me parut durer une éternité ; un instant suspendu de pur bonheur. Un feu d’artifice dans la grisaille de mes journées moroses. Un piment de vie au milieu de la loi figée. Un grain de sable dans une horloge…
***
_ Hhhhaaaaahh !
J’avais poussé un hurlement d’horreur. J’étais chez moi, dans mon lit, en sous-vêtements. Je serrai contre moi la couette.
_ Haaaaa ! C’est pas possible ! C’était vrai ! Je n’ai pas rêvé ! C’est impossible !
Je me levai en tremblant. Du sperme coulait sur mon bas-ventre. Je me frottai les yeux. L’ordinateur indiquait onze heures cinquante-deux. Une pendule aussi.
Je n’arrivais pas à croire que je puisse avoir rêvé encore. C’était trop précis, trop détaillé, trop exact. Je me souvenais de mes propres décisions, de mes choix, des gens que j’avais croisés. Il n’y avait aucun blanc, aucun trou. Ça ne pouvait pas être un rêve…
Mais si c’était pas un rêve, ça voulait dire quoi ? Comment me retrouvais-je chez moi, alors que juste avant j’étais avec la merveilleuse Tilya dans ce bistro pourri ?
Je fonçai vers le coin douche pour me ...
... débarbouiller ; et poussai un nouveau cri en posant mon regard sur la petite glace : j’avais une estafilade sur le menton.
J’étais en train de devenir dingue. J’avais de plus en plus de mal à respirer calmement ; je me sentais angoissé, le ventre noué. Comment était-ce possible ? L’une comme l’autre des solutions ne me convenait pas. Qu’est-ce qui m’arrivait ?
La sonnerie du visiophone me fit sursauter. C’était Janor ; je pressai l’écran pour accepter la communication.
_ Salut Lysak ! J’te dérange ? Dis, t’en fais une tête… Pas bien dormi ? Mais… me dis pas que je te réveille, quand même ?
Je me laissai tomber sur mon lit et tournai vers moi l’écran de l’appareil.
_ Salut Janor. J’sais pas, je me sens pas super…
_ Qu’est-ce qui ne va pas ?
_ J’sais pas, c’est bizarre… Je crois que j’ai encore fait un drôle de cauchemar…
_ Tiens, c’est à propos de ça que je t’appelle ; j’ai peut-être une réponse pour toi. Je peux passer ?
_ Ben… ouais, si tu veux… mais tu peux pas me la dire là ?
_ Non, c’est mieux que je passe… À tout de suite.
Il coupa la communication sans me laisser le temps de lui dire quoi que ce soit. Sans doute qu’il préférait ne pas me dire au visiophone une info qu’il avait puisée aux Renseignements.
Et puis dans tous les cas, ça me ferait du bien, de le voir. Plutôt que de rester à essayer de comprendre ce qui m’était arrivé…
Je filai prendre une douche en l’attendant.
***
_ Écoute, je sais pas… Peut-être que tu devrais en ...