1. Pour Tilya


    Datte: 07/04/2020, Catégories: fh, inconnu, amour, pénétratio, sf, aventure, amourdram, Auteur: Harold B, Source: Revebebe

    ... d’acide qui s’était formée par terre ; je renversai également le contenu restant de la bouteille, inutile de prendre des risques à trimbaler ça. Puis j’attrapai mon sac. La deuxième porte, celle de l’extérieur, avait été ouverte ; le sévoflurane avait dû se répandre dans tout le couloir. Je ne savais pas du tout s’il agirait longtemps. Je pris une profonde inspiration et ouvris la porte intérieure, en arrêtant de respirer. Dans le sas, il y avait le corps d’un homme, affalé. C’était Malloy. Je l’enjambai et fonçai en direction de l’escalier de secours. Tant pis si ça déclenchait l’alarme.
    
    Non ! il y avait la petite clé de Malloy. Mais est-ce que je parviendrais à me retenir de respirer suffisamment longtemps ? Je revins vers lui et fouillai la poche d’où il avait sorti sa petite clé. Je pris son trousseau et me remis à courir, toujours sans respirer, jusqu’à la sortie de secours. Il y avait plusieurs clés, je ne me rappelais plus laquelle c’était. En tremblant, j’essayai d’en insérer une, qui ne rentra pas, puis une seconde, que j’essayai en vain de tourner. L’air commençait à me manquer sérieusement. Mais la troisième fut la bonne. Elle tourna dans la minuscule serrure. J’ouvris la porte et la refermai derrière moi. Je montai quatre à quatre les marches de l’escalier, me retenant toujours de respirer jusqu’à ce que je n’en puisse plus.
    
    Arrivé au rez-de-chaussée, je tentai de me calmer un peu. Je me remis à respirer normalement et m’épongeai le front, les tempes et ...
    ... la nuque d’un revers de manche. J’allais tenter de sortir comme si de rien n’était par l’entrée principale du bâtiment. Je refis jouer la petite clé de Malloy et quittai tranquillement l’escalier de secours. Je débouchai dans un autre petit couloir qui m’emmena tout au fond du hall principal.
    
    Une activité inhabituelle semblait y régner. Plusieurs personnes couraient partout en criant, et il y avait la cohue vers les ascenseurs. Les attentats avaient sans doute eu lieu. Vers l’entrée, au bureau d’accueil, c’était le délire ; un type était en train de donner des ordres au visiophone dans tous les sens, pendant que deux femmes tapaient à toute allure sur leurs ordinateurs. Je passai en évitant tous les regards ; personne ne semblait faire attention à moi. Je sortis du bâtiment.
    
    _ Hé, vous ! Où allez-vous ?
    
    C’était le type à l’accueil qui s’adressait à moi. Sans m’arrêter, je lui criai :
    
    _ C’est Malloy qui m’envoie faire un repérage ; il pense avoir une piste.
    
    _ Hein ? Et où il est Malloy, justement ?
    
    _ Au moins deux, au serveur de surveillance.
    
    Il reprit sa discussion au visiophone. Je sortis. Il n’y avait plus qu’à repasser devant les deux gardes ; en espérant qu’ils ne me reconnaîtraient pas.
    
    _ Que se passe-t-il, monsieur ? me demanda l’un.
    
    _ Un attentat, visiblement. L’un d’entre vous devrait entrer, vous seriez peut-être plus utile qu’ici.
    
    _ J’y vais !
    
    L’autre me regarda passer d’un pas soutenu, mais me cria soudain :
    
    _ Hep ! Attendez ...
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