La limite ultime - Histoires de Sexe

La limite ultime

... façon.
— J’aime bien être cette fille-là. Tu es un ange ! J’ai honte de profiter de toi alors que Véro te voudrait tout à elle et tout représenter pour toi.
— Véro te voudrait toi aussi toute à elle ! Mes attentions envers toi sont des cadeaux que Véro te fait et vice-versa : nous pouvons nous donner beaucoup toi et moi. Notre amie commune en est bénéficiaire indirectement.
— En tout cas, c’est la plus belle soirée de ma vie… merci !

Véronique est revenue avec des vêtements chauds, une serviette moelleuse et un gant imbibé d’eau de Cologne… Elle s’active tout de suite à laver son amie en un tour de main et à la sécher. Valérie n’a pas la force de résister mais même si elle le voulait, Véro ne la laisserait pas faire. Véro ponctue ses caresses séchantes par des baisers coquins et finit par un baiser sur la bouche. Elle l’habille aussitôt après d’un jogging épais et de ses baskets. Valérie s’étonne auprès de moi :

— Tu me rends ma culotte ? Tu l’as dans ta poche !
— Ce soir est un soir sans poil et sans culotte. Tu as gagné le tournoi grâce à cela ! Je te la rendrai chez toi !
— Tu as raison, il ne faut pas que je détruise les attendus favorables du jugement sous peine de le remettre en cause.

Pendant que Véro habillait la petite fille qu’était devenue notre nouvelle amie je me suis moi-même habillé. Je tends le manteau de Véro à Valérie pour lui signifier notre départ. Valérie obtempère en traînant les pieds. Sur le seuil, les deux filles se donnent de nouveau ...

... un baiser sulfureux, et nous voilà partis. La nuit est douce, j’ai mon bras autour de son épaule, nous marchons avec une complicité manifeste.

— Tu sais, Stéph, je n’arrive pas comprendre ce qui se passe en moi, mais je suis simplement heureuse et c’est tout ce qui compte.
— Je crois que je comprends. Je ressens un peu la même chose.
— Oui mais toi tu n’as pas à prendre en compte comme moi que tu n’es pas homo et que malgré tout tu adores ces contacts sensuels avec une femme qui te trouble au-delà du seul plaisir physique !
— Une femme qui semble ressentir la même chose pour toi. J’ai beaucoup d’autres paradoxes en tête, tu sais. Je suis un homme marié qui est sûr de son amour pour sa femme et sa famille et pourtant je vis depuis plusieurs jours une parenthèse extrêmement troublante et contraire à cette conviction. Je t’assure qu’avec Véro et même avec toi, il ne s’agit pas d’une coucherie mais de quelque chose de très profond et sentimental.
— Tu as raison, c’est aussi très compliqué à arranger. Tu crois que je peux coucher avec Véro sans être une homo ?
— Disons que vous êtes des « bi » occasionnelles ! Et c’est plutôt une preuve de bon goût. Cela ne retire pas que vous êtes des amies sincères au quotidien.
— Si on aime se donner des bisous sur la bouche, se caresser un peu, se sentir l’une contre l’autre ?
— C’est ce que tu ressens pour Véro ?
— En ce moment oui ! Mais pour après, je ne sais pas, pas encore ! J’aime Véro en amie c’est sûr. J’ai surtout envie de ...