1. Piégé par la fille du patron (2)


    Datte: 05/04/2020, Catégories: Trash, Auteur: Christine Hargensen, Source: Xstory

    Le bureau personnel de Tatiana Saratov reléguait tous les autres au rang de cagibi insalubre. Feodor pouvait en détailler le luxe de bon aloi, mélange d’opulence tempérée d’une classe discrète à l’image de la jeune fille dont il se trouvait désormais sous les ordres directs.
    
    En fait de promotion, il s’agissait d’une véritable servitude, d’autant plus désagréable que cette peste saisissait la moindre occasion de le rabaisser. Ainsi, la pièce, bien que richement décorée, ne comportait pour seul mobilier qu’un vaste bureau et deux fauteuils, un pour l’occupante des lieux, l’autre pour les rares visiteurs.
    
    Lorsque Feodor s’en était étonné, la jeune femme lui avait rétorqué d’une voix suave :
    
    « Vu la malhonnêteté dont tu fais preuve, je ne peux pas te confier n’importe quelle tâche à exécuter ».
    
    C’est ainsi qu’il se trouvait confiné aux besognes ingrates, comme il sied à un employé de seconde zone. Il avait l’impression permanente de suivre un stage photocopieuse. D’ailleurs, l’essentiel de son activité consistait à s’occuper des documents et à assurer la navette pour chercher des verres de café et autres barres chocolatées. Son salaire n’avait pas augmenté, mais ses conditions de travail s’étaient dégradées, tout comme l’image qu’il avait de lui. Ce sentiment semblait partagé par le personnel de l’entreprise à en juger par l’attitude générale à son égard.
    
    Les vexations dont il faisait l’objet n’arrangeaient rien et il craignait que cette situation insolite attire ...
    ... l’attention du grand patron. Comment justifier une telle disgrâce sans éveiller les soupçons ? Heureusement, Tatiana avait tenu parole et rien de son indélicatesse n’avait filtré dans la société.
    
    En ce début d’après-midi, Tatiana paraissait d’humeur badine. Elle demanda à Feodor de la déchausser et de lui prodiguer un massage. Il lui retira ses chaussures montantes puis il entama sa tâche avec application. Après quelques minutes de ce traitement, la demoiselle en eut assez et exigea qu’il s’allonge sous le bureau. Perplexe, il obéit, en proie à une angoisse grandissante. Quelle turpitude allait-elle inventer ?
    
    La réponse à ses questions arriva sous la forme des pieds nus que Tatiana déposa sur le visage de son larbin obligé.
    
    — C’est bien, garde cette posture jusqu’à nouvel ordre.
    
    Par chance, la qualité des chaussures et leur structure avaient prévenu la transpiration et Feodor évita les tourments de l’épisode précédent. Les pieds plaqués sur son visage, il pouvait tout de même sentir un effluve discret. La séance s’éternisant, sa figure s’échauffait et commençait à exsuder une sueur qui détrempait les plantes de pieds de la jeune femme.
    
    — Tu fais un bon repose-pied, mais à l’avenir, il faudra te talquer la tronche. J’ai l’impression de marcher sur une limace, un animal qui te représente bien.
    
    Elle se désintéressa de son sort et reprit son travail entrecoupé de longues conversations téléphoniques récréatives. Ses gloussements cadraient mal avec la fonction ...
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