1. À l'ombre de ses ailes (1)


    Datte: 31/03/2020, Catégories: Erotique, Auteur: Anthynéa, Source: Xstory

    ... le problème va être de trouver un garage pour vous dépanner à cette heure tardive de la soirée. Un samedi soir, ça va être coton.
    
    — Le mieux serait sans doute que je passe la nuit dans un hôtel et demain je ferai réparer cette crevaison. Vous connaissez des chambres bien, par ici ?
    
    — Oui ! Mais en cette saison, les hôtels doivent être bien remplis… les touristes…
    
    — Alors je vais devoir me résoudre à dormir dans ma voiture…
    
    — Je vous invite si vous voulez… vous pourrez passer la nuit dans un vrai lit. J’ai une chambre d’ami qui n’est pas occupée. Une nuit de sommeil et demain, nous vous trouverons un mécanicien.
    
    — Mais… vous êtes sûre que je ne vais pas vous déranger ? C’est très gentil de votre part de m’inviter…
    
    — Allons ! Montez, entre femmes nous n’allons pas faire de chichis ! J’ai eu une fin d’après-midi relativement morose… allez ! Venez, j’habite tout près d’ici.
    
    — Bon ! Entendu alors !
    
    La femme venait de passer côté passager. Elle s’installait alors que déjà le moteur s’élançait et que Claude lâchait l’embrayage. Le trajet ne prit guère plus de cinq minutes. Les murs de bois du chalet se profilaient déjà sous les lumières crues des yeux de la petite berline. L’autre descendait en regardant tout autour d’elle.
    
    — C’est… C’est chez vous cette merveille ?
    
    — Oui et je dois dire qu’elle m’a coûté les yeux de la tête ! C’est tout ce qui me reste de mes années de mariage.
    
    — Ben… je serais ravie d’avoir la même… baraque. Et là ? Qu’est-ce que ...
    ... c’est ?
    
    — Ah ! Là, c’est le lac ! Toute la partie que vous voyez là, c’est ma pelouse, elle est bordée par des haies de sapins de chaque côté et par le lac devant. Un bel endroit pour vivre à deux, mais seule c’est difficile à entretenir. Enfin, je vous présente mon royaume et… entrez dans mon palais maintenant…
    
    La porte d’entrée poussée, Claude s’effaçait pour laisser passer la femme à l’intérieur de sa maison. Là encore tout semblait parfait. Tout respirait la femme ordonnée, la femme qui aimait son environnement. Tout était propre, on aurait dit que la cuisine venait d’être posée là.
    
    — Ne regardez pas trop… je suis maniaque, mais parfois la solitude me gagne et je file, je déserte le nid sans m’occuper de rien.
    
    — Mais… tout est net chez vous…
    
    — Pas tant que ça… faites comme chez vous. Vous voulez un café ?
    
    — Pourquoi pas ? Vous êtes sympa de m’héberger pour la nuit… je ne sais pas ce que j’aurais fait sans votre aide !
    
    — Je me prénomme Claude et si on se tutoyait, ce serait moins formel peut-être !
    
    — Oh ! Mon Dieu, vous avez raison. Je m’appelle Catherine et je vais à Strasbourg… enfin j’allais à Strasbourg. Du reste je dois téléphoner, sinon on va m’attendre. Zut ! Mon portable est resté dans ma voiture.
    
    — Prends le téléphone qui se trouve au salon ! Ne te gêne pas !
    
    — Merci Claude.
    
    Quelques minutes après, la blonde à nette tendance rousse revenait dans la cuisine où une bonne odeur de café embaumait la pièce.
    
    — Voilà ! J’ai rassuré mon ...
«12...456...13»