Collègues et voyages - Histoires de Sexe

Collègues et voyages

... tout. Tu sais que moi je ne le répéterai pas…

Lucie est tiraillée entre la gêne et l’envie de partager ce qu’elle a vécu avec son amie. Elle se mord les lèvres, se dandine.

— Allez ne te fais pas prier.
— Waouh.
— À ce point-là ?
— Oh oui et plus encore. C’est une bête. Pendant toute la nuit, j’ai pris mon pied, je ne pensais plus qu’à ça. Avec lui j’ai fait des trucs… J’aurais pas cru.
— Quel genre de trucs ?
— …
— Allez, moi je te raconte à chaque fois, il y a trois jours encore avec le vendeur de chez Huguette Fecteau.
— Eh bien. Là je l’ai sucé…
— Ça n’a rien d’extraordinaire.
— Oui, mais j’ai avalé et pourtant tu sais que j’aimais pas trop. Et pas qu’un peu, parce que ce mec, il en crache. On a baisé assis, couchés, sur le côté, en levrette, même la brouette, debout, il pouvait presque me porter avec sa queue ! et puis… et puis… il m’a pris par mon petit trou.
— Il t’a enculée !
— Ben oui.
— Et toi qui disais que tu trouvais ça dégoûtant, que jamais tu n’accepterais.
— Quand il l’a fait, j’étais dans l’ambiance, j’ai laissé faire.
— Et ça t’a plu ?
— Plutôt.
— Vous l’avez fait plusieurs fois ?
— Je ne sais pas trop, peut-être cinq ou six
— Cinq ou six ? Eh bien qu’est-ce que cela aurait été si tu avais vraiment aimé ?

L’arrivée d’un groupe de touristes met fin à la conversation. Pendant un moment d’accalmie durant le service, Martine remarque :

— Arrête de te passer la main sur les fesses. Ça ne fait pas distingué. C’est de t’être fait ...

... enculer qui t’a irritée ? Dans ce cas, va te mettre un peu de crème apaisante.
— Non, non, ça va.

Un peu de temps passe et Martine remarque que son amie recommence à porter la main à ses fesses.

— Arrête un peu, les clients vont finir par s’en apercevoir. Tu devrais vraiment aller mettre un peu de crème.
— Non ce n’est pas la peine.
— Alors, qu’est-ce qui t’arrive ?

Lucie balance à nouveau entre la gêne et la délectation de raconter à son amie, la fierté de lui montrer qu’elle est plus délurée et pas aussi coincée qu’elle le pense. Finalement la seconde option qui l’emporte :

— C’est qu’il m’a mis un gode dans le… dans le cul.
— Quoi ? Tu as un gode dans le cul depuis ce matin ?
— Oui.
— Ah ben toi alors ! Quand tu te dévergondes, tu fais pas les choses à moitié. Et il est gros ?
— Je sais pas trop, je l’ai pas vu.
— Tu te laisses enfiler des trucs sans même savoir quoi ? On regardera pendant la pause.

Avant celle-ci, elles voient passer Bernard et Anne qui sortent. Le premier les saluant d’un bonjour mesdames, la seconde, lèvres pincées, fusille Lucie du regard.

— La bonne femme n’a pas apprécié qu’il aille tremper sa mouillette ailleurs.
— Elle est mal placée pour jouer les mères la vertu. Elle est mariée, et Bernard n’est pas son mari. Le sien est en France et ça ne la gêne pas de le cocufier dans les grandes largeurs. Moi, au moins je ne suis pas mariée, alors sa jalousie, elle peut s’asseoir dessus.
— Dis-donc, tu as mangé du lion. C’est l’heure ...