Les démons de Noémie II : La traque (1) - Histoires de Sexe

Les démons de Noémie II : La traque (1)

... de se lancer dans cette nouvelle aventure. Denis, Geraldi, Jean-Jacques, Bernard... Tous avaient payé, d’une façon ou d’une autre. Les points de pression, les faiblesses, les erreurs de chacun avaient précipité leurs chutes.

Noémie reçut un appel masqué. La jeune femme s’isola pour répondre.

— "Allô ?"

— "Ne dis rien et écoute-moi, "treize."

— "Quoi ? Qui êtes-vous ?"

— "Tu vas te rendre à l’adresse que je vais t’indiquer par message, seule, dans deux heures. Si tu ne fais pas ce que je te dis, je le saurais. J’ai des infos pour toi."

L’homme raccrocha et le message suivit juste après. "Treize", le numéro que Noémie portait, selon Olivier. Qui pouvait bien être cet inconnu ? Cela sentait bien évidemment le piège. Mais avait-elle vraiment le choix ? Il semblait être au courant de tout et devait certainement en savoir plus. Elle décida d’obtempérer non sans s’être bien préparée avant.

Elle retourna dans la cuisine.

— "Je vais devoir partir, les garçons."

— "Quoi ? Où ça ?", demanda André.

— "Quelque part où je dois aller seule. Mais restez à côté de vos portables. Surtout toi, Moussa. N’oubliez pas ce qu’on a dit dans ces cas-là."

— "Ok, mais sois prudente.", dit Moussa, visiblement inquiet.

— "Tu me connais, non ?", essaya-t-elle de le rassurer.

Il sourit. Il la connaissait effectivement et savait qu’il en fallait beaucoup pour la prendre au dépourvu. Mais l’organisation qu’ils combattaient était puissante et sans pitié.

Noémie se ...

... prépara. Elle ferma les yeux, comme elle le faisait pour son rituel matinal. Anticiper toutes les options. Prévoir, rester sur le qui-vive. Réagir vite. Le peu d’informations et la manque de choix rendaient tout difficile. Mais elle devait pourtant s’y rendre. Quelles précautions pouvait-elle prendre ?

Deux heures plus tard, elle s’avança en voiture dans ce qui semblait être un petit lotissement, dans un village non loin de celui d’André. Étrange choix... L’inconnu la surveillait-elle ? Et d’où ? Elle se gara près d’une maison, presque semblable à toutes les autres : murs de couleur crème, toit de tuiles grises, petite muret clôturant le terrain et allée pavée jusqu’à la porte d’entrée blanche. Tout était très calme et désert. A cette heure-ci, rien d’anormal. Elle dégaina son portable avant d’actionner la sonnette et se diriger vers l’entrée. Elle attendit quelques secondes et la porte s’ouvrit. Elle n’en croyait pas ses yeux. C’était impossible ! Comment pouvait-il être là ? Ce n’était certainement pas son mystérieux interlocuteur. D’un geste, elle tapa "13" sur son portable et envoya le message. Mais rien ne se passa.

— "Quoi ? C’est quoi ce bordel ?", se dit-elle, incrédule.

— "Oh ben ça, alors ! Tu es venue me voir ? Tu n’en as pas eu assez la dernière fois ?"

C’était le neveu de Vigouroux, l’ami d’André qui l’avait prise dans un chai avec ce garçon. Toujours cet air porcin, ce bide gras engoncé dans un t-shirt rouge débordant sur un short noir. Kévin la ...