1. Fratrie "de Wintzt" (6)


    Datte: 27/03/2020, Catégories: Gay Auteur: Calinchaud, Source: Xstory

    ... pour vivre, et c’est TOI qui dois payer pour ça... Une juste compensation de ton viol... Je pense aussi aux closes, en cas de disparition d’un des frères, l’un ou l’autre, après décision commune pourra le partager entre eux ou l’attribuer à leur épouse, sous réserve de retour.
    
    — Tu as pensé à tout Marc...
    
    — Oui... Par amour pour mon frère... Je veux être sa femme, pleinement...
    
    — Tu es bien déterminé, il me semble...
    
    — Complètement, totalement... Et ou tu me suis, ou je te balance... C’est clair... ???
    
    Nous sommes montés nous coucher après cette discussion et j’ai eu beaucoup de mal à m’endormir, mais j’étais déterminé. Mon père allait céder, j’en étais sûr, mais qu’allait penser Paul de ma décision... ???
    
    Le lendemain, nous nous sommes retrouvés pour le petit-déjeuner, sinistre, bien loin de ceux de Görlitz, mais je ne quittais pas mon père des yeux, guettant le moindre geste ou la moindre parole de sa part.
    
    Devant son silence et après avoir avalé juste un thé et un simple toast, je me suis levé avec une simple inclinaison de tête envers mon géniteur...
    
    — Au revoir... Je rentre à Berlin retrouver Paul, mais je dois passer à Nancy avant.
    
    — A Nancy ? Pourquoi ?
    
    — Ben... C’est pas là où ton cher ami, le Commandant de Gendarmerie de Lorraine a ses bureaux ?
    
    — Arrête Marc... Tu vas pas faire ça... !!!
    
    — Ben voyons, je vais me gêner... Il va être obligé d’enregistrer ma plainte et quelle qu’en soit l’issue... Tu seras foutu... Mon Cher ...
    ... Papa...
    
    Un silence de mort s’est établi entre nous... Moi, si faible devant lui, j’affrontais mon père, droit dans les yeux, avec toute la force, toute la puissance de mon amour pour Paul décuplait mon énergie... Pour la première fois, mon père a baissé les yeux... Et l’impensable est arrivé... Il m’a pris dans ses bras, m’a serré très fort, et avec un « Pardon »
    
    — Je t’aime Marc, vous êtes mes fils, je vous veux heureux.
    
    Depuis longtemps, mon père connaissait notre vie à Paul et moi et il me l’a appris ce matin-là. Lui que je croyais si distant, n’avait cessé de nous regarder de loin, et après les révélations de Matthieu sur notre amour incestueux qui l’avaient profondément choqué, son approche de la situation avait évolué. De l’inceste, il était parvenu à ne retenir que cet Amour, cette passion fusionnelle qui nous réunissaient, Lui et moi...
    
    — Je te suivrais Marc, et j’en ai le pouvoir pour ça... J’y mets juste une condition préalable.
    
    — Laquelle Papa ?
    
    — Je veux l’accord plein et entier de Paul... Jamais je n’accepterais que tu portes autant atteinte à ton corps pour lui, sans que lui ne l’accepte, totalement et le désire autant que toi.
    
    — Pardon Papa de t’avoir dit des choses aussi méchantes.
    
    — Je l’ai mérité... Pardonne-moi de ne pas avoir su t’aimer autant que tes frères.
    
    — Ce qui compte, c’est que tout soit dit maintenant.
    
    — Peut-être que je n’ai pas su t’aimer comme fils, mais je crois que je vais t’adorer comme belle-fille... Si le Duc de Wintzt ...