Une éducation particulière (2)
Datte: 25/03/2020,
Catégories:
Inceste / Tabou
Auteur: raph&clem, Source: Xstory
Chapitre 2 : Le Réel et son Double
La main tremblante, Raphaëlle ferma la porte de sa chambre et prit plusieurs longues inspirations pour tenter de mettre un peu d’ordre dans la panique. La surprise de cette découverte bousculait un mot unique, décliné sous plusieurs formes :
— mais… c’est du sperme, c’est du foutre… oui du foutre, du jus de bite
Cette énumération circulaire, entrecoupée de toutes les marques du déni – « non, c’est pas possible », « enfin voyons… », « je me serais trompée » ? – se prolongeait dans son esprit fiévreux, avant de ralentir graduellement jusqu’à la terrible conclusion : Oui. C’est bien du foutre.
Loin d’apaiser ses tourments, ce constat dressa une forêt de questions dont les ramifications s’étiraient dans toutes les directions jusqu’en des profondeurs insoupçonnées.
— Mais bordel, d’où vient cette tache de foutre ? c’est pas possible… qui se branle dans le couloir ? … ça serait le plombier qui est venu hier… mais non, je l’aurais vue en rentrant… et puis… c’était frais, si frais, et tiède avec ça… ou alors c’est pour moi ? … quelqu’un me mate en se branlant… un type m’aurait suivie… ce voisin, là, du troisième, un peu pervers, qui me regarde toujours avec son putain de sourire tordu… mais non, c’est pas possible… il aurait pas osé ce con, quand même… rentrer chez moi… me mater dans mon bain… il aurait pas les couilles de faire ça, ce petit insignifiant… et je l’aurais entendu.
Elle essuya méticuleusement ses doigts encore ...
... collants avec un mouchoir et son esprit tumultueux – par un tour de force que seul un spécialiste de la condition humaine à 70 euros de l’heure pourrait doctement expliquer – s’éteignit. Il s’éteignit littéralement et, alors qu’elle prenait sa tête entre ses mains, surprise par ce grand silence intérieur, un mot surgit de manière effroyable, car il ne s’agissait pas d’un simple mot mais d’un prénom : Clément.
Clément. Ce nom se répliquait à une vitesse ahurissante, comme un écho dévastateur qui suivait l’emballement des pulsions de son sang. Raphaëlle s’assit, ou plutôt elle se laissa choir sur son lit, prit de nouveau son visage entre ses mains et, contemplant le sol, elle murmura :
— Clément. Non c’est impossible, pas mon fils quand même…
Certes, Raphaëlle et Clément vivaient au quotidien dans une proximité qui en aurait étonné plus d’un ; il est bien connu que les adolescents finissent par se détacher, voire par rejeter un peu leur mère, d’abord par défiance, ou dans un simulacre maladroit d’indépendance (tout ce discours a été savamment approuvé par le spécialiste de la condition humaine aux honoraires excessifs que nous avons évoqué plus haut), mais dans leur cas, cela n’avait pas entamé cette complicité filiale, faite de tendresse et d’attentions. Certes, il est également vrai que cette tendresse se traduisait parfois sous la forme de confidences, ou encore de câlins et autres massages innocents, mais cette tache – attribuée provisoirement à Clément – marquait une ...