1. Gisant


    Datte: 01/04/2018, Catégories: fh, hplusag, inconnu, hotel, amour, cérébral, Voyeur / Exhib / Nudisme nopéné, portrait, regrets, Auteur: Olaf, Source: Revebebe

    ... son blog, elle s’enivre de son odeur d’homme.
    
    Elle lit en lui de cette manière, et se rassure peu à peu. Alors elle pose sa main sur son visage, le regarde du bout des doigts. Ce qu’elle perçoit de lui finit de la convaincre d’avoir fait le bon choix. Certaines douceurs ne mentent pas. Conquise, elle s’abandonne, se laisse pénétrer par son trop-plein de tendresse.
    
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    Il y a aussi le gisant d’efforts inconsidérés. Serait-ce simplement cela ? A trop ajuster les orifices de conquêtes occasionnelles sur ta tige triomphante, comme d’autres alignent les perles sur un collier, te sentirais-tu peu à peu à la limite de tes forces ? Craindrais-tu que mon désir mette en pleine lumière les insuffisances de ton appendice fatigué ?
    
    Tu ne te caches plus de ces nuits d’errances. Au point où nous en sommes, j’arriverais même à m’en accommoder si la survie de notre couple devait être à ce prix. Si seulement tu voulais bien cesser ce jeu infâme qui, par ton seul silence, me fait douter de moi, imaginer à quel point les autres doivent être plus belles, plus excitantes, plus étroites sans doute, ou simplement plus expérimentées. Bref, plus douées que moi pour t’offrir ce que tu ne me laisses plus partager.
    
    Bientôt le souvenir de ton trouble face à ma nudité, de ta vigueur décuplée par l’offrande de mes fesses écartées, bientôt les folies auxquelles te poussait ce que tu désirais de moi ne suffiront plus à me rassurer. Faudra-t-il que j’épingle la photo de mon cul à ta ...
    ... lampe de chevet en guise d’ex-voto pour te faire réagir ? Pas même sûre que tu y reconnaisses ce qui t’excitait tant hier encore.
    
    Sans ton désir je vais me faner. Cela, je ne le laisserai pas se produire, même si au plus profond de moi, je ne veux d’autre que toi. Je connais le sourire cynique que l’idée que je puisse m’abandonner à d’autres bras fait naître sur ta face. Comme si un besoin de tendresse à ce point désespéré pouvait ressembler à la consommation effrénée de sexe qui t’obnubile. Je souffre de te savoir incapable d’imaginer qu’un échange de tendresse puisse aussi être source de bonheur. L’as-tu jamais compris ? As-tu jamais eu le courage de t’abandonner à cette évidence ? As-tu jamais eu assez de confiance en nous pour me laisser t’aimer ? J’ai peur de me mettre à en douter. Et cela m’est insupportable. Aussi longtemps que je ne crois pas à l’irrémédiable.
    
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    Ils se sont mis en marche. Les mots commencent à couler, au rythme des pas. Des mots sans importance, sans autre importance que d’évoquer le lien qui se noue entre eux, imperceptiblement. Des pas sans but, des phrases sans intention. Juste l’envie d’être ensemble, et de le rester aussi longtemps que possible. L’échéance est pourtant connue. Cela n’empêche rien. L’absence d’avenir favorise un échange plus intense. Comme il peut inhiber des élans trop émouvants. Tout serait alors dit, sans regret.
    
    Elle le guide dans les dédales de la ville. Joueuse, elle se dévoile au fur et à mesure qu’elle lui ...
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