1. Gisant


    Datte: 01/04/2018, Catégories: fh, hplusag, inconnu, hotel, amour, cérébral, Voyeur / Exhib / Nudisme nopéné, portrait, regrets, Auteur: Olaf, Source: Revebebe

    ... érotique de la photo. Elle lui avait offert une autre vue, puis une autre encore, un troublant abandon en guise de remerciement.
    
    La dextre dans laquelle elle glisse la sienne est large et chaude. Elle écarte ses doigts pour qu’il puisse lire leur avenir. Il interprète silencieusement les lignes tortueuses, les coupures, les fêlures, toutes choses qu’ils n’auront pas le temps d’aborder en tête à tête. Puis il laisse glisser la partie charnue de son index dans le creux de sa main, d’un renflement à l’autre, d’un pli à l’autre. Agréablement surprise, elle suit son intuition et porte la main de l’homme à ses lèvres. Autre manière de découvrir, de se laisser envahir par son odeur, et d’autres sensations encore.
    
    ooo000ooo
    
    Gisant. Aucun autre mot ne décrit mieux ce que je ressens après une nouvelle nuit de doute et de solitude. Tu ne dors pas, tu t’es détaché de ton corps, abusant du sommeil pour mieux t’enfuir loin de moi. Depuis trop longtemps, tu ne me laisses pour seul objet de désir qu’une masse de chair à peine tiède, à laquelle mes caresses ne sauraient redonner vie. Un corps disposé entre les draps de manière à empêcher toute intimité. Un corps dont tu es absent dès que tu t’endors, comme tu es absent de notre vie de couple le reste du temps.
    
    Il y a de nombreuses sortes de gisants, semble-t-il. Le gisant de tournoi, par exemple, qui glorifie celui que l’amour ou le sens de l’honneur a aveuglé au point d’y laisser sa vie. De quelles joutes pourrait-il être ...
    ... question, maintenant que tu ne me laisses plus te terrasser ? Défunter de trop te branler, sans même chercher à t’en cacher ? Si cela pouvait m’autoriser à te provoquer en duel, alors oui, je me démènerais comme une diablesse, jusqu’à t’en faire trébucher, ta pine flétrie à la main.
    
    Mais je n’y suis pas prête. Je me sais encore incapable de te porter d’autre estocade qu’une longue et juteuse fellation. Malgré tout ce que tu fais monter de fiel en moi. Putain ce que je hais de te savoir vider tes couilles dans la lumière blafarde de ton écran géant ! Que cherches-tu à prouver de cette manière, par ce cinglant mépris que tu infliges à ma féminité ? Sont-ce de vieux démons que tu provoques en tournoi ? Pourquoi ne pas me laisser panser tes plaies, glisser un philtre apaisant entre tes lèvres, si tel est le cas ? Malgré la déception, le chagrin, la solitude que tu m’imposes, mon amour n’aurait pas besoin d’explications pour renaître. Un seul signe d’intérêt suffirait pour que je te pardonne. Que je fasse l’impasse sur ce que je sais déjà, comme sur ce que je ne veux jamais entendre. Mais sans l’offrande de ta faiblesse, sans un murmure m’appelant à l’aide, je ne peux plus ouvrir mes bras.
    
    ooo000ooo
    
    Elle s’est tournée maintenant, et pose sa joue contre la poitrine de l’homme, tout en gardant les yeux fermés. Leur proximité ne lui permet pas d’offrir plus que quelques détails de son visage. C’est bien ainsi. Pendant qu’il découvre ce qu’elle s’est gardée de laisser paraître sur ...
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