Ce cher Gaston - Histoires de Sexe

Ce cher Gaston

... blonde, me taquine Didier.
— L’est pas blonde, l’est rousse. Et puis je n’y pense pas. C’est toi qui m’y fais penser !
— La mauvaise foi, intervient Jean, volant au secours de son compagnon. Raconte, nous sommes toutouie !
— Il n’y a rien à raconter. Gaston et moi avons pris un râteau en voulant consoler une jolie rousse en pleurs.
— Toi et les rousses… Elle doit être coriace pour résister au charme de Gaston. Tu savais que Didier a failli me quitter pour un rouquin ?

Et tous deux de partir dans une pseudo scène de ménage.

Ils sont mignons, ils tentent de me changer les idées, mais je suis morose.

Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, le week-end prochain promet d’être beau, aussi aurons nous pléthore de jolies femmes à nous mettre sous les coussinets.

Outre le magasin, nous formons un petit orchestre, avec mes collègues et aussi deux jeunes femmes, les chanteuses du groupe. Nous jouons pour des fêtes scolaires, d’entreprises ou même des mariages. Et cela met du beurre dans les épinards. Je suis le bassiste de la bande.

Le samedi soir, nous eûmes un joli succès à la fête de la musique.

J’apprécie d’autant plus le farniente dans le parc, avec un Gaston très énervé.

Je fais semblant de lire une revue lorsqu’une zolie voix m’interpelle timidement.

— Puis je m’asseoir à vos côtés ?

La rouquine !

— Volontiers, je m’ennuyais un peu.

Sitôt assise, Gaston se précipite sur ses genoux.

Elle est vêtue d’une jolie jupe légère et courte, d’un ...

... chemisier sans manches.

Le chat patounne sur ses jambes nues en ronronnant, faisant remonter la jupe de plus en plus haut.

Voyant le mâle que je suis reluquer ses jolies cuisses, elle me dit :

— Vous êtes terribles, vous les hommes, vous ne pensez qu’à « ça » !
— Quand il m’arrive de penser, je ne pense qu’à « ça » !

Elle part d’un joli rire cristallin.

— Je voulais vous présenter mes excuses pour la dernière fois. Vous ne vouliez que me détendre un peu et je vous ai envoyé paître.
— Ce n’est rien, dans certaines situations nous aimons nous retrouver seuls.

Un ange passe.

Pendant quelques minutes nous ne disons rien, moi lisant, elle caressant Gaston.

— C’était mon compagnon depuis deux ans.
— Oui ?

Je lève les yeux, surpris par son intervention.

— C’était mon compagnon, l’homme avec qui je me disputais.
— Je m’en doutais.
— Nous sommes séparés maintenant.
— J’en suis désolé, réponds-je, parfait Tartuffe.
— Non, non, ne le soyez pas. Avez-vous déjà été déçu, trompé, humilié par une personne ?
— Déçu oui, trompé parfois, mais autrement non.

Elle réfléchit quelques minutes.

— Je ne sais pas pourquoi je vous raconte ma vie. Peut-être que je vous trouve sympathique, avec votre chat. Vous semblez calme et doux.
— Gaston déteint sur moi !
— J’ai besoin de raconter mes problèmes. Je pourrais aller voir un psy, mais il me semble que je pourrais recevoir plus de réconfort de votre part.
— Racontez, Gaston vous écoute.

Assis devant elle, ...