1. Et hop, tout le monde à la campagne ! (1)


    Datte: 19/03/2020, Catégories: Inceste / Tabou Auteur: SHERAB, Source: Xstory

    Moi, c’est Nathalie. Un peu plus de 60 ans, la tête pleine de flash-back, je suis « dans la vie », de manière à vivre pleinement chaque jour qui passe. Parmi tous mes souvenirs joyeux, j’ai très envie, en cet instant, d’évoquer mon éveil à la sexualité, juste après la « révolution » de 1968. « Révolution... Sexuelle ! » qui n’a pas imprégné de la même manière tous les pans de la population. Malgré tout le bien qu’on en dise aujourd’hui, dans le milieu ouvrier, catho de gauche, il appartenait encore à chacune de découvrir, par ses propres moyens, ces secrets tenus à l’écart de la curiosité naturelle des adolescentes. En préambule, je tiens à préciser que cette narration n’est pas construite avec le vocabulaire ou à partir les connaissances des années 70. Les mots sont venus après, au cours de ma vie, grâce à l’évolution sociale autour des thématiques du couple, de l’anatomie, du sexe, etc.
    
    Le plus souvent, la parole n’existait pas lorsque deux corps tentaient de se rapprocher avec l’intention de partager un instant de plaisir. Seules les pulsions, la force de la nature dans sa toute-puissance, s’exprimaient avec plus ou moins de finesse. Le règne humain jouxtait manifestement le règne animal. L’épée de Damoclès que nos mères s’employaient à poser, en diadème au-dessus de la tête de leurs filles, se résumait en un seul mot : grossesse. D’ailleurs, sans donner plus d’explications ! Avec ça, en route vers l’initiation !
    
    Du plus loin de mes souvenirs d’adolescente, je ...
    ... sais bien que ma libido a explosé au cours l’été 1972. Ma vie a pris un vrai tournant vers l’âge adulte durant les deux semaines passées dans la ferme de mon oncle Claude, près de Rochefort, au fin fond des marais charentais. Je venais d’avoir dix-huit ans, je m’orientais alors vers une carrière de sténodactylo en étudiant dans un collège technique à Surgères. Deux ans déjà que je n’avais pas mis les pieds dans cette cambrousse florissante de surprises de toute sorte. Un lieu béni pour la citadine que j’étais, un lieu où j’arrive, toujours emballée de retrouver ma seconde famille.
    
    Claude et Ginette, la quarantaine, exploitent alors avec Jean-Paul, leur commis, quelques hectares de terres maraîchères ajoutées à de grandes parcelles de prairies consacrées à l’élevage de plusieurs dizaines de vaches, de leurs veaux plus deux taureaux acteurs de la reproduction. Ils n’ont pas eu d’enfants, depuis mon plus jeune âge, je suis la bienvenue dans leur univers. Claude a toujours été très gentil avec moi, son jeu favori résidait, le soir quand j’étais petite, en d’interminables séances de chatouilles, de grattouilles coquines sur le canapé, sous le regard parfois un peu sévère de Ginette. Dieu, que j’adorais ces moments-là. Ces pratiques, aujourd’hui empruntes de suspicion, vouées à la vindicte populaire et à la censure bienveillante des médias, ont été, au moins pour moi, un inoubliable terrain d’éveil à la sensualité. Le contact de l’autre avec mon corps n’a jamais représenté rien ...
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