Méli-Mélo - Histoires de Sexe

Méli-Mélo

... pourrait-elle dire ? Elle ne le sait pas elle-même. Thomas s’énerve :

— Armelle, s’il te plaît. Ne fais pas l’enfant. Dois-je te rappeler que j’ai eu accès à toutes les vidéos ? Tu étais moins silencieuse lorsque ton amant te donnait du plaisir. Cela ne te gênait pas qu’il te prenne dans toutes les pièces de cette maison. Les murs résonnent encore de tes jouissances.
— Salaud ! Tu es un salaud ! crie Armelle.

Elle ajoute :

— Pervers… Tu es un pervers de m’avoir donnée à ton amant.
— Pervers ! s’exclame Thomas. Oh ! Je le reconnais. Mais alors, que dire de toi ? N’est-ce pas de la perversité de conserver en toi la semence de ton amant et de demander à ton mari de te lécher, juste par jeu ? Et toutes les fois où tu m’attendais, me demandant de te prendre par-devant ou par derrière alors que Franck venait d’y laisser son sperme. Si tu avais vu ton regard lorsque ma queue glissait si facilement dans tes grottes largement lubrifiés et qu’on entendait aussitôt le bruit de toute cette humidité que je brassais avec ma bite… Ce n’est pas de la perversité, ça ?
— J’étais folle, je n’aurais jamais dû faire cela, admet Armelle d’une voix cassée par des sanglots.

Un silence pesant s’installe.

— Non, mon amour, ne regrette rien. J’ai dit cela juste pour te faire comprendre que, même si j’ai eu tort, nous en avons tiré du plaisir, un plaisir très différent parce que transgressif. Écoute, je te laisse décider pour tout. Ordonne et j’obéirai. Je ferai tout ce que tu ...

... voudras, tout ce que tu décideras.

Un moment, Armelle reste silencieuse. Obéir. Obéir… Le verbe prend une sonorité particulière.

— Tu veux dire que tu feras tout ce que je veux ?
— Tout à fait.
— Et Franck ?
— Quoi, Franck ?
— Lui aussi s’engage ?
— Tout ce que tu voudras, Armelle. Tout ce que tu veux, pourvu que je reste avec vous. Vous êtes trop super, s’exclame Franck, hilare de cette situation.
— Alors déshabillez-vous.
— Quoi ?
— J’ai dit de vous déshabiller. À poil !

Armelle entend les hommes murmurer mais aussi les marches qui grincent. Un silence, puis de nouveaux grincements. Elle regarde par le trou de la serrure et découvre qu’ils ont obéi.

— C’est fait, dit Thomas.

Armelle ouvre la porte. Ils arrivent. Ils ont l’air un peu ridicule.

— Allez dans la chambre, leur commande Armelle qui vient de penser ce qu’elle va leur demander.

Arrivés dans la chambre, elle ordonne :

— Faites l’amour devant moi.

Les deux hommes sont mal à l’aise. Ils se concertent du regard. Enfin Franck fait un premier pas et s’approche de Thomas. Ils sont face à face, empruntés et pas du tout naturels. Armelle comprend qu’elle en demande trop. Après tout, ce ne sont que de simples hommes, pas des hardeurs habitués à évoluer et baiser en public. Elle va fermer le volet de la fenêtre et tire le rideau. Lorsqu’elle se retourne, la pièce est dans le noir, mais petit à petit ses yeux s’habituent et les ombres se transforment en personnes bien réelles. Elle en profite pour ...