1. Titou


    Datte: 11/03/2020, Catégories: Entre-nous, Les hommes, Auteur: FED ERIC, Source: Hds

    ... femme quand il a été pris comme je l'etais si souvent par la porte de derrière. L'époque était ainsi faite mais lui était un grand seigneur , moi pas. et les serviteurs du pacha ne se gênaient pas avec moi.
    
    La rançon demandée par courrier via l'Espagne fut longue à parvenir et j'ai souvent partagé leurs couches. Au moment d'être libéré il a demandé que je soit libéré aussi. Je n'ai pas compris car de très basse extraction je n'étais rien pour lui sinon un amant. Le temps avait passé et Anne de Joyeuse était devenu Grand amiral de france. Ses goûts n'avaient pas changé. Lors d'un passage à Toulon il a demandé à voir mon commandant . Comme j'étais avec lui, il m'a souri. Toujours aussi receveur de braquemart?
    
    Je fourre et me fait fourrer Monseigneur.
    
    Que dirais tu de m'accompagner à Paris?
    
    Je ne pouvais pas refuser mais aller dans cette villasse qu'on disait puante et grouillante ne me réjouissait pas. Comme on ne dis pas non à un ausi grand personnage nous sommes repartis ensemble dans sa carosse(Aucune faute de ma part pour les futurs lecteurs de mes mémoires, on utilisait le féminin pour ce mot). Tout mantelets (rideaux) baissés j'ai sucé Monseigneur comme il l'appréciait, à fond. Le voyage de retour était long et j'ai eu le plaisir de fourrer aussi ma mentule Dans la porte arrière de Monseigneur. Les cahots de la carosse aidant et les bruits du cuir qui amortissait la caisse ont étouffés ses cris de satisfaction.
    
    Titou par ma foi tu as forci mon ami et tu ...
    ... seras beaucoup apprécié en Paris où les moeurs sont assez relachés. Il faudrait cependant que tu possédes une terre pour user de la savonnette à vilain et être noble ce qui t'éviterais les tracas de nos religieux toujours aussi chasseurs de bougres.
    
    Je verrais cela à Lyon où nous feront une étape pour reposer les équipages. Il y a moult officiers d'état civils qui ont des terres à faire vendre par de vieux nobles sans descendance ou même décédés. Tu pourrais prendre le nom de ta terre . Non connu à la cour personne ne fera de rapprochement. Il te faudra quelques pécunes mais j'y pourvoirais, tu me fourres si bien que par ma foi il en faudrait mourir. J'ai souvent par la suite entendu cette expession.
    
    A Lyon , logé dans un bel hotel particulier par un compagnon de plaisir j'ai du m'occuper de nouveau mais des deux, fourrant et me faisant foutre. Ils parlai en de moi, de terriers.A ce que j'ai comppris il s'agissait de titres de propriété. Un après midi, un de ces officiers chargés des ventes de bien est passé et a parlé avec Monseigneur puis il est reparti.
    
    Demain nous allons visiter deux biens à vendre qui te permettront de prendre le nom de la terre qui va avec.
    
    J'ignorais encore à quel point mes soins particuliers étaient appréciés. Le lendemain , avec quelques hommes armès à cheval, nous sommes allé voir ces deux terres. La première était assez vaste pour que du perron du petit château je ne puisse voir le bout de la propriété. Un ruisseau traversait le terrain ...