1. Les Vacances d'un futur ancien puceau (1)


    Datte: 18/01/2018, Catégories: Divers, Auteur: matchless, Source: Xstory

    ... passâmes en ignorant cet homme grognon avant de nous diriger vers les portiques de sécurité. Nous vidâmes nos sacs de tous nos appareils électroniques et les déposâmes dans des bacs blancs en plastique afin qu’ils fussent passés sous les rayons X. Je récupérai mes affaires et attendis patiemment jusqu’à ce que la porte d’embarquement de mon avion fût annoncée. Une heure plus tard, l’avion décollait enfin.
    
    Le vol dura une heure et demi. Ce trajet, assez court, sembla passer bien lentement, surtout avec l’aide de mon livre de fiction. Je me perdai également parfois à contempler les nuages, ces grandes masses de vapeur d’eau faisant rêver les enfants. Certains pensent que les nuages sont des boules de coton maintenues dans le ciel par une force quasi-divine, d’autres pensent qu’il s’agit d’un amas de rêves accolés les uns aux autres. Ainsi, pour ces personnes, les nuages sont la promesse d’une nuit pleine de rêves. Je souris en pensant à l’innocence de ces enfants. Les choses ne restent pas toutes aussi magnifiques, lorsque l’on vieillit. Mais s’il y avait bien une chose que tout un chacun, enfant comme adulte, partageait dans cet avion, c’était cette destination, notre convergence commune : l’aéroport de Palma, situé à à peine vingt minutes de bus de notre hôtel. En pensant à cela, je peinais à contenir mon impatience.
    
    Le trajet final en bus s’acheva rapidement, puis je descendis pour observer la façade du grand bâtiment me faisant face. Une grande enseigne bleue était ...
    ... mise en avant sur le toit de l’hôtel, suivie de quatre étoiles de la même couleur. « Ibersol », voilà ce qui était écrit. Les quelques passagers et moi-mêmes avançâmes le long d’une allée de bitume. Une porte d’entrée en verre nous attendait et s’ouvrit lorsque nous nous approchâmes suffisamment près. En passant, nous vîmes également quelques enfants jouer, à gauche de l’entrée, sur un petit terrain de football. Lesdits enfants jouaient aux tirs au but. S’ils avaient voulu faire un match, cela aurait été impossible, le petit terrain ne disposait que d’une unique cage. Quelques mètres plus loin, je vis également un panier de basket-ball, lui aussi solitaire. Un terrain de volley-ball se trouvait à l’arrière de l’aire de basket. Ce fut sous des rires enfantins que nous franchîmes pour la première fois les portes de l’hôtel dans lequel ma famille et moi allions passer nos deux prochaines semaines. Les roues de nos valises traînaient contre le sol du grand hall dans lequel nous nous trouvâmes. Un guichet d’accueil, derrière lequel un homme, moustachu et cheveux légèrement coiffés en houppette, donnait leurs cartes de chambres à un groupe de quatre vacanciers. Nous patientâmes en discutant entre nous jusqu’à ce que vînt notre tour.
    
    -Bonjour, nous accueillit le réceptionniste avec un léger sourire.
    
    Nous lui répondîmes en lui tendant notre réservation. Mes parents avaient pris l’habitude de prendre une chambre de deux pour eux et de me laisser seul dans une seconde chambre. ...