1. Les Vacances d'un futur ancien puceau (1)


    Datte: 18/01/2018, Catégories: Divers, Auteur: matchless, Source: Xstory

    Tant de questions à se poser. Que mettrai-je ? Combien devrais-je en emporter ? Aurai-je besoin de ceci ? Aurai-je besoin de cela ? C’est le côté pénible lorsqu’il s’agit de faire sa valise, on ne sait jamais exactement ce que l’on doit emmener. Il fera chaud, alors je me contenterai de vêtements légers. Emporterai-je tout de même un gilet, ou un tee-shirt manches longues, au cas où il ferait froid ne serait-ce qu’une soirée ? Peut-être plusieurs, pour être vraiment serein ? Je décidai finalement de ne me contenter que du strict minimum : suffisamment de vêtements pour tenir deux semaines, et uniquement des shorts et des tee-shirts manches courtes. J’ajoutai également quelques jeux de société, notamment un Boggle, un jeu que mes parents et moi apprécions beaucoup. Je pris également un jeu de cartes, un jeu de Rami, pour être tout à fait exact. Mes parents auraient très bien pu emmener un jeu de Tarot, mais je ne savais y jouer. J’ajoutai au fouillis contenu dans ma valise noire dépourvue de motif particulier ma raquette de tennis de table ; je pratiquais ce sport depuis sept ans. Je n’avais jamais vraiment été satisfait des tables des hôtels, mais peut-être que, cette fois, les choses seraient différentes. Enfin, bref, ma valise était prête. Je pris de l’avance en vérifiant pour la troisième fois que mes papiers étaient tous bien rangés, puis je laissai la journée s’écouler tranquillement sans arrêter ne serait-ce qu’une petite seconde de m’imaginer les vacances qui, pour ...
    ... moi, commenceront dès demain. Le soir même, je m’endormis en me disant que je passerai ma prochaine nuit aux Baléares, dans la région de Majorque, dans un hôtel quatre étoiles.
    
    J’habitais dans la ville du Havre, la seconde plus grande ville de Seine-Maritime, en Haute-Normandie. Cependant, l’avion que je prendrai pour me rendre aux Baléares décollait à Paris, ce qui nous obligeait, ma famille et celles des autres, ceux qui, comme nous, profitaient du Comité d’Entreprise afin de partir en voyage avec des tarifs réduits, à passer trois heures dans un bus avant d’arriver à l’aéroport Charles de Gaulle. Le trajet fut long, mais je passai une très grande partie du voyage à lire un roman que j’avais acheté pour l’occasion : La Faucheuse, de Neal Shusterman. Arrivé à l’aéroport, il fallut de nouveau attendre avant de faire étiqueter nos bagages. La queue semblait interminable, mais avec beaucoup de patience, notre tour vint bientôt. Vint alors le petit coup de stress lorsqu’il s’agissait de peser nos valises. Nos valises ne devaient pas excéder vingt kilos, sans quoi nous devrions payer un supplément. Fort heureusement, aucune de nos valises ne dépassait les dix-huit kilos, alors nous les laissâmes glisser sur le tapis roulant avant qu’elles ne fussent balancées dans la soute de notre avion.
    
    -Je t’avais bien dit, qu’on aurait pu se passer de ce truc, grogna un homme en train de faire étiqueter sa valise. Maintenant, il va falloir payer ce foutu supplément.
    
    Ma famille et moi ...
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