Belle Epoque, un couple à part ! - Histoires de Sexe

Belle Epoque, un couple à part !

... rappelle alors l’annonce à laquelle j’avais répondu quelques jours plus tôt sur le site de rencontre : « Discrétion de rigueur » ! Elle précisait également que la recherche portait sur un « homme bi, léger, bien membré et endurant ».

Nous passons la commande à une serveuse qui nous présente sciemment ses atouts et s’amuse de nos regards contemplatifs et, avouons-le, intéressés. Difficile de ne pas réagir dans ces situations-là. Bien éduqués, certes, mais pas moins hommes, malgré tout !

— On peut se tutoyer ? me lance Maurice, ce sera beaucoup plus simple.
— Oui, pas de problème.
— As-tu déjà rencontré des couples avant ?
— Oui, quelques-uns. Plus à intervalles irréguliers, lorsque l’envie me prenait et que l’occasion se présentait, bien sûr. Il n’est pas forcément facile de trouver un couple qui est disponible rapidement.
— C’est vrai. Nous avons aussi rencontré quelques couples, mais jamais encore d’homme seul. Nous voulons trouver par cette annonce un homme capable de nous aider à assouvir un de nos fantasmes. Si Brigitte, ma femme, précise-t-il, est d’accord, tu pourras être celui-là, qui sait ?
— Ce serait, en tout cas, avec grand plaisir.

Réflexe de parole et de politesse… Ce n’est encore qu’un espoir à ce stade de notre rencontre. Il faut savoir patienter dans la vie et plus particulièrement dans ce domaine !

La serveuse pose délicatement les plats commandés sur la table et nous souhaite un bon appétit avec un large sourire… et toujours cette ...

... attitude coquine dont elle joue avec délice.

— Très jolie fille, fait remarquer Maurice quand il la regarde s’éloigner.
— Elle a de quoi mettre réellement en appétit ! Et le pire, c’est qu’elle le sait !
— Évidemment ! Sinon ce serait beaucoup moins drôle pour elle.

Je ne peux m’empêcher d’imaginer une aventure sans lendemain qui n’aura, cependant, pas lieu. Quel dommage ! Dès le premier coup de fourchette, Maurice commence son interrogatoire :

— Il est évident que si tu ne remplis pas les conditions de l’annonce, nous n’irons pas plus loin que ce déjeuner, déclare-t-il en me regardant fixement dans les yeux.

Au moins, c’était clair !

— Je m’en doute, mais je crois que je les remplirai parfaitement. Il m’est difficile de mentir sur des choses qui sont immédiatement vérifiables. Ce serait ridicule et, en plus, une perte de temps pour tout le monde. Je ne pense pas avoir jamais déçu quiconque.
— Nous allons voir ça après le café.

Ah bon ? Une vérification de la « marchandise avant location » en quelque sorte ! De mieux en mieux ! Surprenant parfois, mais c’est tout le charme du libertinage, rien n’est jamais sûr et encore moins acquis.

Maurice avoisine la cinquantaine, de taille et de corpulence moyennes, à vue de nez, je tablerais sur environ 1,75 m pour 70 kg. Légèrement dégarni sur le front, la couleur foncée de ses cheveux lui donne cet air méditerranéen, un peu celui des hommes qui aiment afficher ostensiblement leur virilité et dont certaines femmes ...