Coup de chaleur dès le matin à l'hôtel - Histoires de Sexe

Coup de chaleur dès le matin à l'hôtel

... ?
— Oui bien sûr, voici. Vous cherchez un endroit en particulier ? Vous prenez maintenant votre petit déjeuner ?

Elle déplia le plan sur le bureau, tout en faisant signe à Virginie de leur désigner une table.

— Oui tout de suite, s’il vous plait. Nous nous proposons d’aller à la plage dans l’après-midi, vous pouvez me montrer où est la plage naturiste ?
— C’est une question facile pour moi, j’y suis aussi parfois dans l’après-midi…

La cliente la regarda dans les yeux en insistant assez pour que Claire détourne son regard et observe les cuisses musclées et le short en jean de son compagnon, lequel scrutait avec amusement le siège de Claire et la tache humide qu’elle y avait laissée en se levant.

— Nous risquons de nous rencontrer alors ?

Claire se sentit comme transparente devant sa cliente.

— Peut-être, peut-être… répondit-elle en commençant à bafouiller.

Elle eut soudain l’impression de se retrouver toute nue le samedi matin au beau milieu du marché de Tigreville. Quelle gaffe ! Le client l’enfonça en souriant :

— L’atmosphère est actuellement torride ici en ce moment, vous ne trouvez pas ?
— Ben oui, même ici à l’intérieur de l’hôtel…

Elle était devenue rouge de confusion en comprenant ce que les clients regardaient avec étonnement et ce qu’ils en avaient probablement déduit. Pour garder sa contenance et sa dignité, elle les conduisit directement à leur table puis commença à les servir avant même que Virginie n’ait le temps de le faire. ...

... Pendant ce temps ses collègues étaient toutes les deux en train d’échanger des « messes basses » derrière le bar en souriant béatement. Sans doute étaient-elles toutes les deux en train de commenter la tenue des visiteurs…

Les deux hommes qui la veille au soir l’avaient prise en sandwich arrivèrent peu après pour le petit déjeuner, en déclarant être pressés car déjà en retard pour aller au travail. Le premier des deux ajouta :

— C’est la fatigue et l’atmosphère torride d’hier soir… dit-il en lui faisant un rapide clin d’œil.

Ils ne manquèrent pas d’observer les autres convives en échangeant quelques commentaires à voix basses et sourires entendus. Un instant avant de partir, ils approchèrent de Claire et le moins timide des deux lui posa « la question qui tue » en souriant :

— On compte sur vous ce soir ?
— Bien sûr !

Un nouvel échange de clins d’œil et de sourires entendus clôtura ce court entretien, puis rejoignant leur voiture de fonction, ils disparurent au coin de la rue en allant vers le port.

Au plus tôt, elle se précipita enfin pour nettoyer son siège, avant que les clients commencent à arriver les uns après les autres. Il était, ce matin-là, inévitable d’entendre des clients se plaindre ou émettre des commentaires amusés, à propos des bruits entendus la veille au soir provenant de certaines chambres. Fatalement dès que les intéressés tournaient le dos, cela faisait rire aux éclats Virginie et Martine, qui bien sûr n’hésitèrent pas à interroger ...